Rayon Aspects philosophiques et pédagogiques
Éducation et instruction en Chine. Vol. 2. Les formations spécialisées

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 258 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9789042912076

Les formations spécialisées

Chez Peeters

Collection(s) | Bibliothèque de l'INALCO
Paru le
Broché 258 pages
édition Centre d'études chinoises
Public motivé

Quatrième de couverture

C e deuxième volume d'Éducation et instruction en Chine traite de l'acquisition des connaissances sous des angles divers et à travers des spécialisations. Que ce soit en tant que fonctionnaires confrontés à des problèmes concrets, comme les questions hydrauliques et fiscales, ou en tant que savants se passionnant pour les mathématiques, la médecine, les sciences, leur culture classique et poétique n'a pas empêché les lettrés chinois de se montrer curieux des choses concrètes et d'être compétents dans des domaines variés. Ainsi, les connaissances techniques de certains fonctionnaires, acquises par d'autres voies que celle des examens, leur ont permis de faire tourner un système administratif d'une extrême complexité. Sous les Song, les académies eurent un rôle important dans la transmission du savoir mathématique ainsi que dans la réflexion sur les méthodes d'enseignement et d'apprentissage. Durant l'ère Kangxi, l'empereur lui-même manifeste un intérêt certain pour les mathématiques occidentales et c'est sous ses auspices qu'un enseignement des sciences est ouvert à la Cour impériale. Sous les dynasties Ming et Qing, des lettrés se sont intéressés à la médecine et ont contribué à l'établissement d'une nouvelle tradition médicale lettrée qui a débouché sur un programme d'enseignement et favorisé l'édition d'un nombre croissant de manuels. La description de la formation des forces navales chinoises sous la dernière dynastie offre l'exemple du mode d'acquisition de connaissances pratiques. Pour certains auteurs, en Chine, l'enseignement juridique n'aurait vraiment commencé qu'avec l'apparition de sociétés de juristes et la création d'écoles de droit et d'administration à partir de 1905; en réalité, les emprunts faits au droit occidental au tournant du XXe siècle ont été étroitement associés à la reconversion d'une tradition juridique chinoise bien vivante, tant sur les plans théorique que pratique. À la même époque, l'influence japonaise s'est exercée dans les réformes juridiques chinoises au travers des nombreuses traductions d'ouvrages japonais et avec le recrutement de juristes japonais. Les acteurs de cette influence sont entre autres des étudiants chinois formés en droit et en sciences politiques au Japon; à leur retour, ils ont contribué à diffuser les conceptions occidentales du droit revisitées par les Japonais. En Chine même, l'Université de Pékin s'est très tôt ouverte à l'enseignement des sciences, critère essentiel de l'accès à la modernité; dès sa création pendant la réforme des Cent jours en 1898, cette université a servi de cadre à une réflexion théorique sur la nécessaire transformation de l'étude, aussi bien le système des connaissances que la méthode de formation.

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