Eléonore ou Les menus plaisirs

L'existence d'Arthur Croquignol du Failly prend un cours inattendu quand sa tante Irène lui impose d'être père pour faire de lui l'héritier de sa considérable fortune.

Le voilà affublé de la jeune Éléonore, fervente catholique et exceptionnelle cuisinière, apparemment aussi peu douée pour la maternité qu'assidue à la confession...

« - J'ai éprouvé un désir irrésistible, et je l'ai exaucé. J'ai bien senti que c'était mal, mais je trouvais cela tellement bon, et plus je comprenais que c'était mal, et plus je le trouvais bon... ce devait sûrement être encore le démon...

- Cela est grave en effet. De quoi s'agissait-il ?

- De soufflé au fromage, mon père. J'en ai fait un pour moi toute seule. Je l'ai mangé égoïstement. J'ai éprouvé un énorme plaisir, mon père, énorme, comme si on me soulevait de terre pour me conduire au Paradis, ça me partait du bas du ventre pour gagner en ondes de plus en plus délicieuses l'ensemble de mon corps avant d'envelopper toute mon âme. »

L'auteur nous transporte avec allégresse et ironie dans le quotidien inquisiteur d'une ville de province des années 1950, sous le double signe des plaisirs de la table et des tentations de la chair.

En fin d'ouvrage on été rassemblées les recettes et les petits secrets gastronomiques évoqués dans le récit. Le lecteur ajoutera ainsi aux saveurs du texte celles qui ne manqueront pas de toucher son palais.