Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 132 pages
Poids : 204 g
Dimensions : 13cm X 22cm
EAN : 9782804019945
Quatrième de couverture
Une société pourrit d'un excès d'ombre, une société peut pourrir aussi d'une surexposition, de rage panoptique. C'est le péril où conduit d'abord un journalisme qui prétend se substituer à la police et à la justice, et qui de ses proies, fait un spectacle. Un monde se définit par la qualité de secrets qu'il est capable de préserver sans porter atteinte à la liberté» : ainsi s'exprime Jean Lacouture dans cet Éloge du secret. Un éloge qui va résolument à contre-courant des pratiques journalistiques ou éditoriales dominantes, un éloge qui étonnera certains, en choquera peut-être d'autres et suscitera certainement un nécessaire débat.
Pendant plus d'un demi-siècle, Jean Lacouture a porté un regard singulier sur le monde, comme journaliste puis comme biographe. Journaliste de l'anticolonialisme, biographe des grandes destinées intellectuelles et politiques, il a toujours conditionné l'exercice du dévoilement et de la dénonciation à ce qu'il nomme « l'intérêt général » et au respect de l'individu.
Dans ce dialogue entamé de longue date avec Hugues Le Paige, Jean Lacouture interroge ici le concept même de vérité, en mettant en cause un certain journalisme d'inquisition. Il refuse tout net le « tout dire, tout de suite, tout le temps » qui est aujourd'hui la règle commune de l'information, qui finit par oublier sa fonction de médiation.
« On ne prétend pas ici jouer les redresseurs de torts, écrit Jean Lacouture. Seulement mettre en garde contre un système en pleine croissance qui, sous couleur de veiller à la protection de la vertu et de la vérité, instaure un nouveau type de police. Universelle, omniprésente. Omnisciente. L'oceil énorme, innombrable, implacable, qui vous regarde, nu. »