Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 303 pages
Poids : 570 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782916104065
Emois romantiques à La Rochelle ou Les passions de Louise la portraitiste et de Sander le marin
Quatrième de couverture
Officier de marine rescapé du naufrage de la Méduse, naturaliste des mers chaudes en relation avec les plus grands savants de son temps, concepteur et directeur du port d'Alger, historien et traducteur de grands textes arabes, gouverneur de Mayotte et Nossy-Bé, la vie du Rochelais Sander Rang des Adrets constitue un véritable roman. D'autant qu'officier et protestant, il épouse une jeune artiste, fille bâtarde d'un comédien...
Louise travaille auprès des plus grands peintres et lithographes de son époque, notamment Delacroix avec qui elle échangera une correspondance riche de tous les secrets du métier et d'une amitié sans détour. Louise expose au fameux Salon (de 1831 à 1842) et devient une des portraitistes les plus renommées, que ce soit à Paris auprès des membres du ministère de la Marine, à Alger où elle trouve une inspiration pré-orientaliste ou à La Rochelle dont la bonne société raffole de ses tableaux.
Un an après la mort de Sander des fièvres de Mayotte, elle épouse en 1845 Théophile Babut, un banquier de La Rochelle, qui lui offre, outre son atelier, une stabilité apaisante en contraste avec les angoisses de sa vie précédente de femme de marin. D'où le nom sous lequel elle est la plus connue, celui de ses deux maris: Louise Rang-Babut, la «portraitiste officielle de La Rochelle» pendant près de quarante ans.
Autour de Louise et de Sander, les mondes apparemment lointains des cercles de la Marine, des cénacles du Muséum et des ateliers des grands maîtres se rejoignent et souvent se mêlent, de même que leur écho local où rien de ce qui est rochelais ne leur est étranger, ni la passion naturaliste et maritime de la ville, ni ses penchants culturels, ni bien sûr ses liens mondains qui se verront encore accentués lorsque Louise installera son atelier à La Rochelle.
À travers les rencontres et les amitiés de Louise et de Sander, toute la haute société de la Restauration et plus encore de la monarchie de Juillet se conjuguent en un brassage étonnant. Là réside un des intérêts essentiels de cette double biographie: elle résonne comme une projection de La Rochelle vers le «grand monde», celui des aventures maritimes réuni à celui de la «Société des artistes français».