Rayon Mémoires, journaux intimes
En offrande aux fraxinelles : journal 2016

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 359 pages
Poids : 420 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 979-10-95248-10-1
EAN : 9791095248101

En offrande aux fraxinelles

journal 2016


Collection(s) | Le chant du merle
Paru le
Broché 359 pages

Quatrième de couverture

En offrande aux fraxinelles

13 mars
Envie de rester couché, mais le Journal me hèle. (...)
Le Journal à la fois qui me nourrit et me bouffe. Qui m'écrase et me porte. Je vis autant dans son ombre que dans sa lumière. Il reste mon livre de comptes, le registre des riens somptueux et le bréviaire de l'écureuil. Il est l'évangile de l'aube, le testament perpétuel, le guide qui voudrait valoir, si ce n'est le voyage, du moins le détour en tant que tel.

24 juin
Il y a dans mon sang plus d'atomes de joie que d'étoiles dans le ciel.
Il y pétille plus de bulles d'or que dans un château d'eau plein de champagne.

Un vibrant éloge de la vie au quotidien !

15 avril
« ... j'errais dans le pays ancien comme duvet au vent, pollen parmi les pollens. M'adressant aux morts autant qu'aux vivants.

La joie était aussi menaçante de par son caractère irrépressible que l'angoisse que je sentais lourde, presque insoutenable.

Je mangeais comme jadis le brocoli des pommiers en fleur.
Je léchais avidement les vitraux de la chapelle et buvais avec une soif pareille aux trouées du ciel.

A un moment donné, l'orage éclata. Je m'en protégeai moins que jamais. L'averse me fut baptême, et des merles en choeur voulurent bien être les témoins de mon immersion totale.

Une innommable bénédiction tombait tout « simplement » sur moi et m'adoubait dans la splendeur de l'acquiescement. Mon être tout entier n'était plus qu'une immense pomme d'Adam qui jouait au yoyo à reformuler sans cesse le grand Oui à la vie. Le grand huit de ma vie. »

12 juin
Pluie silencieuse dans laquelle barbotent les chants des merles. Comme j'aime ce clapotis de la joie qui fait écho à la petite musique de mon sang ! Semble ce matin lui tendre un miroir presque serein...

Ah ! la douce et jubilante présence de mon troubadour velouté de l'aube ! Il est temps de lui rendre son aubade ! Mais dans l'immédiat, lui donner sa juste place dans mon Abécédaire où il est assis sur la même branche que Mozart.

15 juin
« Dans nos ténèbres de non-vivants le merle nous ouvre la voie avec la canne d'aveugle de son chant »

3 octobre
Quand je dis que je suis à la traîne, on me rappelle qu'ici la traîne est un traîneau. Et de me sentir illico moins poussif. Farté par une réalité linguistique qui me fait glisser là où je boitais encore bas quelques instants plus tôt.

Et puis un poète « à la traîne », c'est peut-être aussi celui qui marche derrière la mariée de la poésie, qui est en somme son damoiseau d'honneur, qui a la chance et la grâce de « tenir » son sillage.

Biographie

Albert Strickler
Né en 1955 à Sessenheim, Albert Strickler est poète mais aussi éditeur.
Il vit en Alsace, à La Vancelle, petit village de moyenne montagne, qui reste l'épicentre de l'aventure de son Journal perpétuel dont En offrande aux fraxinelles constitue le neuvième volume.

Avis des lecteurs

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