Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 160 pages
Poids : 1000 g
Dimensions : 24cm X 32cm
EAN : 9782912838384
La gendarmerie sous le Consulat et le premier Empire
Quatrième de couverture
Dans son Histoire du cabinet de Napoléon Bonaparte, publiée à Londres en 1814, Lewis Goldsmith écrivait : «La gendarmerie est la terreur de la France. Dans toutes les villes, dans les villages qui ont cinquante maisons, il y a des gendarmes. On est sûr de trouver un gendarme dans toutes les auberges. Il n'y a rien qu'un Français redoute comme la vue d'un gendarme.»
Bien qu'émanant d'un farouche opposant au régime impérial, le propos est révélateur de l'omniprésence de la gendarmerie dans les villes et les campagnes au début du XIXe siècle. Chargé depuis la fin du Moyen Âge du maintien de l'ordre et de l'exécution des lois, ce corps était devenu sous la Révolution le véritable bras armé de l'État républicain. Au moment de prendre le pouvoir, Bonaparte hérita d'une force publique dont le statut militaire, l'organisation hiérarchique et l'implantation territoriale faisaient un élément essentiel du rétablissement de la sécurité intérieure, si nécessaire à la consolidation du nouveau régime.
Conscient de la valeur et de l'utilité de cette institution, le Premier consul - devenu l'empereur Napoléon - lui décerna bientôt tous les honneurs : en la plaçant pour la première fois de son histoire sous l'autorité d'un véritable chef, en augmentant ses effectifs, en l'associant à la gloire de ses armées et en lui confiant des missions aussi essentielles que la lutte contre les brigands, les insoumis et les adversaires politiques du régime, il allait faire de la gendarmerie la véritable troupe d'élite de l'armée impériale.