Esquisse d'une théorie empiriste de la morale

Esquisse d'une théorie empiriste de la morale

La théorie de la morale est dominée par deux approches aporétiques. L'empirisme explique les morales dans leur pluralité et leur diversité, en les ramenant à des déterminants sociaux ou psychologiques, mais aboutit à la mort de la morale ; l'apriorisme, explique le caractère moral de la morale mais échoue à en rendre compte sur le plan pratique, en plus d'être toujours en danger de n'imposer qu'un ethnocentrisme. Ce livre se propose, en construisant une théorie empiriste de la morale débarrassée des apories des théories classiques, de surmonter les difficultés qui se dressent devant la compréhension de la morale et des pratiques morales. Il apporte une solution à quelques problèmes épineux tels celui de la dialectique de l'universalisme et du relativisme ou de la subjectivité de la morale en proposant une universalité plurielle, en construisant une théorie de la morale comme action qui permet de donner un sens cohérent à la notion d'objectivité en morale. Il ouvre à la fondation d'un discours non européen des pratiques, spécialement ici des pratiques africaines, dont un exemple sera donné par l'examen du cas de l'excision.