Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 85 pages
Poids : 110 g
Dimensions : 12cm X 21cm
ISBN : 978-2-8071-0046-6
EAN : 9782807100466
Et les moustiques sont des fruits à pépins
Quatrième de couverture
La Mère : Jésus-Christ est mon berger...
Le Père : Ton berger, il compte combien de moutons, ton berger ?
Le Fils : Je suis fatigué et je tiens à vous dire que...
Le Père : Que quoi ?
La Mère : Qu'il est le roi des rois, le Messie et la forteresse. Christ est ma forteresse.
Le Père : Drôle de fait divers, une forteresse qui se fait prendre et se fait planter sur un poteau de croix. Vous avez de l'imagination, vous autres. Karl, Karl Marx, dis-moi que ce n'est pas vrai.
La Mère : Je te déteste.
L'homme 2 : Il paraît qu'un radeau de fortune a sombré au large du...
L'homme 1 : Des racontars !
L'homme 2 : Tu devras faire attention.
L'homme 1 : Ils ne cherchent qu'à nous foutre la trouille !
L'homme 2 : Je crains que tu ne t'envoies à la morgue...
L'homme 1 : T'es comme eux ! Ce n'est pas en aboyant vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur des chaînes de radio et de télévision qu'ils nous empêcheront de vivre à Berlin ! De nous marier aux Allemandes, de rouler dans de beaux carrosses, de desservir les grosses boîtes de nuit, de changer de vie...
Et les moustiques...
Deux histoires alternent et participent au même dénouement : un père marxiste, une mère passionnée de la Bible et leur fils se querellent sous les grésillements d'un transistor. Des martyrs se rendent compte qu'ils ont rendu l'âme pour rien. Ils décident de retourner sur terre. Ils rencontrent à la porte du monde des officiers et politiciens du trente-deuxième jour, seuls bénéficiaires de leur sacrifice. Débute alors un marchandage.
Un texte porté par un souffle poétique, pétri de sarcasme et d'humour.
Te voir dressé...
Un jeune homme entreprend un voyage à Berlin afin de changer de vie, de mettre entre parenthèses son passé de chien, d'arborer de beaux vêtements, de troquer son nom contre celui correspondant à ses rêves, de boire et de manger selon ses caprices...
C'est compter sans La voix qui sort des murs - voix sans corps et âpre mélange de mauvaise foi - et sans la neige qui l'attend à destination.
Pour servir cette rage de vivre d'un homme ordinaire, l'auteur distille une langue vertigineuse comme pour accoucher d'un nouveau monde.