Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 625 pages
Poids : 1250 g
Dimensions : 19cm X 25cm
ISBN : 978-2-917681-31-2
EAN : 9782917681312
Et nos abeilles ?...
courrier du sergent Louis Henrio (Loeiz Herrieu, er Barh-Labourer) à Louise Le Meliner (Vedig en Evel), son épouse 1914-1919
Quatrième de couverture
Ve(...)g karet
Après la parution du Tournant de la Mort, son journal de guerre, ce volume propose plus de 600 correspondances adressées par ce même Loeiz Herrieu (1879-1953) à Loeiza, son épouse. Parmi les milliards de lettres échangées durant la Grande Guerre, celles du sergent L. Henrio - Loeiz Herrieu pour les brittophones - méritent, à plusieurs titres, une attention particulière. Elles constituent la plus volumineuse, la plus suivie des correspondances de guerre conduites en breton, la plupart des bretonnants rédigeant surtout en français. Elles sont la face intime absente du témoignage public tel que l'homme lui-même l'avait livré plusieurs années après la fin du conflit.
Daniel Carré, en fin connaisseur du monde de la Grande Guerre et de Loeiz Herrieu, donne ici la traduction de l'intégralité du courrier conservé ; un corpus impressionnant qui, mis en perspective et contextualisé (événements, personnes citées...), nous introduit dans l'univers de Loeiz et des siens. Des événements relatés dans le journal, le courrier ne livre que des échos. On découvre ici la famille, la gestion de l'exploitation à distance, le va-et-vient des nouvelles... L'homme Henrio, en s'y dévoilant à son épouse dans une langue qu'il maîtrise parfaitement, nous apparaît en pleine lumière, au-delà de la pudeur et des attitudes convenues. On y voit son sens du devoir, son amour des siens, son inébranlable volonté, la constance du chrétien... On y suit surtout la mise en oeuvre de la stratégie de la forteresse intérieure qu'il développe pour résister à l'univers de la guerre et survivre debout.
Une correspondance de guerre peu ordinaire publiée sous un titre - Et nos abeilles ?... - qui l'est tout aussi peu, mais qui résume l'une des principales préoccupations du Barde-Laboureur exilé et soldat : pouvoir, à l'exemple des abeilles qui, au printemps et comme à l'appel du devoir, se remettent à l'ouvrage malgré la rudesse de l'hiver, reprendre son action en Bretagne.