Rayon Communautés ethniques
Etre Coréens au Kazakhstan : des entrepreneurs d'identité aux frontières du monde coréen

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 393 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-905358-17-2
EAN : 9782905358172

Etre Coréens au Kazakhstan

des entrepreneurs d'identité aux frontières du monde coréen


Collection(s) | Kalp'i, études coréennes
Paru le
Broché 393 pages
préface de Stéphane Dufoix
postface d'Alain Delissen
Public motivé

Quatrième de couverture

Être Coréens au Kazakhstan

Des entrepreneurs d'identité aux frontières du monde Coréen

Plus de cent mille Coréens - Sovetskie korejcy ? Kory(...) saram ? - vivent aujourd'hui au Kazakhstan. Leur intérêt et leur importance ne tiennent pas aux chiffres. Dans cet État multi-ethnique et indépendant, issu de l'empire soviétique, ils forment une toute petite partie des sept millions de « Coréens » répandus à travers le monde - essentiellement en Chine, au Japon et aux États-Unis ; de cette diaspora d'invention récente - et d'assez longue histoire - où se redéfinissent aujourd'hui les frontières du monde coréen.

Le Kazakhstan offre ainsi à l'anthropologue du contemporain un stimulant terrain d'investigation pour qui s'intéresse, au-delà de la Corée, aux constructions de l'identité, aux institutions qui les informent, aux agents qui les portent, aux tensions qui les traversent. Mais loin d'être seulement un cas, il présente une perturbation - et donc un enrichissement - du modèle triangulaire où se conçoit d'ordinaire le fait diasporique : État d'origine ; diaspora ; État d'accueil. Car s'y ajoutent et s'y entrechoquent les forces d'une vive concurrence qui voit se réverbérer - au loin, tardivement - les effets de la division de la péninsule en deux États hostiles depuis 1948. Le démantèlement du modèle triangulaire vient dès lors jeter une lumière puissante - et comme un doute - sur les composantes alléguées d'une identité « coréenne » : langue ? nourritures ? rituels ? mémoires de la déportation ?

Biographie

Docteure en anthropologie de l'EHESS et chargée de cours à l'Inalco, Eunsil Yim restitue ici tous les éléments de cette dynamique de transformation - et parfois de raidissements - posée sur la mémoire vive de la grande déportation stalinienne de 1937. Femme de terrain et d'archives russophones, elle vient rappeler tout ce qu'une ethnologie située peut produire d'ouvertures pour penser les métamorphoses transnationales du XXIe siècle. Elle nous dit aussi comment le monde coréen - et ses visages d'Asie centrale - peuvent nous aider dans cet effort.

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