Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 545 pages
Poids : 985 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782747552196
Faasamoa, une identité polynésienne
économie, politique, sexualité
l'anthropologie comme dialogue culturel
Quatrième de couverture
A l'inverse de la sociobiologie et de certains courants post-modernes, avides de dissoudre l'idée de culture, ce livre souligne les déterminations culturelles à l'oeuvre dans la vie quotidienne des habitants d'un archipel polynésien et dans les changements économiques et politiques vécus depuis deux siècles. Sur quelques formes culturelles, l'analyse s'étend à deux millénaires de civilisation polynésienne.
La sexualité est un exemple privilégié, car on a tendance à y voir d'emblée l'universel. Pourtant, il y a une «manière samoane» faaSamoa, disent les habitants, de vivre la différence des sexes et les pratiques sexuelles. Loin de l'image légère que l'Occident a donnée des sociétés polynésiennes (la liberté sexuelle), depuis le XVIIIème siècle, et que Margaret Mead a voulu retrouver aux Samoa en 1925, c'est un univers très pesant qui se donne à voir, pour les adolescentes en particulier, en raison d'une opposition paradoxale entre les devoirs de la vie en communauté et l'idée même de sexualité.
L'économie, la politique, la sexualité: l'analyse de chacun de ces domaines réclame le détour par la spécificité culturelle. Mais comment en rendre compte sans tomber dans l'illusion d'une «coutume» immobile et d'un relativisme des valeurs, sans négliger les dynamismes de l'histoire et l'ambition comparative de l'anthropologie? La réponse est dans une certaine modalité de dialogue interculturel que le visiteur peut entretenir avec ceux qui l'ont accueilli. L'anthropologie y trouve un principe de vérification qui permet d'échapper au caractère indécidable de certaines interprétations. Elle y trouve aussi une réponse aux questions qui ont tant agité la discipline, particulièrement aux États-Unis, sur «l'adolescence à Samoa» selon Margaret Mead, sur la «liberté sexuelle en Polynésie» et, plus généralement, sur la manière d'«écrire la culture».