Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 198 pages
Poids : 513 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-8289-1957-3
EAN : 9782828919573
Quatrième de couverture
Faire revivre des espèces disparues ?
Qui n'a jamais imaginé, avec bonheur ou effroi, tomber sur un tyrannosaure au détour d'un chemin ? Depuis Jurassic Park, cette rencontre nous semble presque possible. On nous annonce souvent, d'ailleurs, une nouvelle prouesse d'ingénierie génétique qui nous promet l'amélioration d'une espèce, dont la nôtre, ou la renaissance prochaine d'un mammouth.
Depuis des millénaires, les humains bricolent les gènes des plantes et des animaux grâce à la sélection artificielle qui permet de domestiquer les espèces et, accessoirement, de fabriquer la copie d'un auroch, une espèce éteinte il y a plusieurs siècles.
Des procédés plus high-techs cherchent à recréer des espèces disparues en réveillant des gènes endormis d'animaux actuels, tel le Chickenosaurus, un « poulet-dinosaure » qui est pourtant encore loin de ressembler à son ancêtre. D'autres méthodes consistent à prélever de l'ADN d'animaux disparus qu'on intègre dans le futur embryon d'une espèce vivante proche, ou à modifier directement le génome de cette espèce en l'éditant par la méthode CRISPR-Cas9. On expérimente déjà ces techniques pour des espèces récemment disparues comme le bouquetin des Pyrénées, ou même le mammouth.
Ces prouesses scientifiques nous placent devant une évidence : les espèces s'éteignent lorsqu'elles sont inadaptées ou lors d'extinctions de masse, en particulier celle que nous provoquons depuis quelques dizaines de milliers d'années et qui s'accélère dangereusement.
Il est de notre devoir de protéger les espèces menacées. Mais ne devrions-nous pas aussi faire revenir des espèces disparues par notre faute ? Par exemple, une Europe en partie ré-ensauvagée devrait-elle accueillir des mammouths, recréés ou transformés à partir d'éléphants, qui habitaient ce continent avant que les humains ne participent à leur extermination ?
Vouloir faire revivre des espèces disparues soulève des questions d'ingénierie génétique, mais elle interroge aussi notre définition de la nature, notre acceptation du monde dit sauvage et la relation que nous souhaitons entretenir avec lui pour les siècles à venir.