Joëlle Kauffmann-Brunerie est gynécologue. Depuis plus de trente ans, passés pour une grande part en milieu hospitalier, elle soigne, suit, écoute des femmes de toutes les origines, participe à des missions humanitaires. Militante des causes justes, elle s'est autant battue pour la légalisation de la contraception et de l'interruption volontaire de grossesse qu'à la Ligue des droits de l'homme, dont elle fut vice-présidente. Enfin, on se souvient du combat obstiné qu'elle mena pendant trois ans pour faire libérer son mari, le journaliste Jean-Paul Kauffmann, enlevé en 1983 par le Djilnul. En toute connaissance de cause, droite dans la vie-droite dans la lutte, elle réfléchit ici aux multiples aspects de la maternité.
De mère française et père algérien, Leila Sebbar est un exemple parfait de la richesse et des déchirements engendrés par le mélange de deux cultures. Romancière, nouvelliste, engagée, sans cesse combattante, elle écrit avec violence et tendresse pour dire la misère, la révolte, l'injustice, le déracinement et les espoirs enracinés. En témoigne chacun de ses livres comme Le Chinois vert d'Afrique. Je ne parle pas la langue de mon père ou sa trilogie romanesque Shéruzade. La nouvelle qu'elle a spécialement écrite pour cet ouvrage est un condensé de ce que peut vivre aujourd'hui, lucidement une jeune Maghrébine au coeur de toutes les tourmentes.
Peintre, créatrice, docteur en ethnoscénologie, universitaire. Françoise Gründ associe deux traits de caractère qui la dépeignent presque tout entière: infatigable voyageuse, insatiable curieuse. Partout sur la planète, elle a posé son sac pour s'immerger dans les populations, découvrir, comprendre d'où naissent les cultures, ce qu'elles signifient, puis les défendre obstinément. Jusqu'à 1998, elle a été la directrice de la Maison des cultures du monde, vivier de connaissances, pépinière de vocations d'ethnologues, lieu d'expositions, de découvertes et d'émerveillements.
À la fin des années 1930, Colette Goumon, toute jeune journaliste et déjà mère de famille, entrait à l'Express, à l'époque le magazine de tous les engagements, avec à sa tête une femme indispensable: Françoise Ciroud. Elle y a pris en charge la rubrique «société». Pour les femmes, tout était à déblayer: contraception, formation professionnelle, parité dans les salaires, engagements politiques ou sociaux, changement des mentalités masculines. Ce fut au centre de ses préoccupations. Aujourd'hui, ses activités se partagent entre la presse, notamment CEO, et l'édition où elle a publié de nombreux essais, récits, romans parus aux éditions Flammarion, du Rouergue et Solar.
Pascale Senk a été reportée sur France Inter et sur Radio France Internationale, notamment dans l'émission «Les unes les autres», le magazine des femmes du monde entier. Depuis dix ans journaliste à Psychologies magazine, elle y est spécialisée dans les sujets société, nouvelles thérapies, spiritualité. Elle est aussi l'auteur de plusieurs essais sur les dépendances à l'alcool, à la drogue, ou dans le couple, et sur l'énergie féminine selon la philosophie taoïste. Elle possède le rare talent de traiter tous les sujets touchant à l'amour et à la sexualité sans faux-fuyants mais sans jamais choquer.
Sylvie Schweitzer a été de la première génération de Françaises usagères de l'ensemble des nouveaux droits accordés aux femmes dans la seconde moitié du XXe siècle. Mère de famille active, universitaire, historienne spécialiste du travail et des femmes, elle a publié Les femmes ont toujours travaillé. Une histoire du travail des femmes, XIX-XXe siècle (éditions Odile Jacob) où elle trace les étapes de ces lentes avancées vers l'égalité dans le travail et la société. À l'université Lyon 2, elle dirige des travaux sur ces thématiques et a en charge la mobilité des étudiant(e)s dans douze universités européennes.