Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 159 pages
Poids : 270 g
Dimensions : 17cm X 23cm
ISBN : 978-2-35687-817-5
EAN : 9782356878175
Femmes, musulmanes, cadres...
une intégration à la française
Quatrième de couverture
Maryam est chef d'entreprise, Marwa est directrice d'une agence bancaire, Monia est chimiste, Sonia est ingénieur informatique, Khadija est DRH, Mounira est psychologue... Leurs parents sont venus d'Afrique du Nord en quête d'un avenir meilleur. Souvent dépourvus d'éducation, parlant à peine le français, parfois illettrés, ils se sont installés et ont fondé une famille.
Ces femmes incarnent la réussite de l'intégration à la française. Comment cette intégration a-t-elle fonctionné ? Qu'ont-elles dû entreprendre pour sortir de leur condition sociale ? Et surtout, comment ont-elles vécu cette intégration ?
Ce livre décrit d'abord l'étouffant poids de la culture du pays d'origine de leurs parents. Les femmes interrogées décrivent un patriarcat pesant renforcé par la culture de la banlieue et du quartier dont il apparait que c'est un lieu qu'il faut fuir à tout prix pour réussir.
Elles parlent aussi de la hantise du mariage arrangé, d une vie privée dont on a cherché à les déposséder. Beaucoup ont d'ailleurs contracté des mariages « avec des Français » pour échapper à cette tradition.
Pour autant, la rupture avec leur culture d origine n'est jamais définitive. Ce livre leur donne la parole sur tous les sujets, y compris sur l'islam. Car toutes ces femmes sont musulmanes mais aucune n'a reproduit l'islam de ses parents. Certaines sont proches de l'athéisme, d'autres ont adopté un islam débarrassé du fond culturel maghrébin, un islam « à la carte », fait de choix individuels.
Cette étude dresse un portrait rigoureux et bienveillant de femmes qui ont réussi. Il évoque aussi le prix de cette réussite. À la fois plaidoyer pour une refonte complète de la politique d'intégration, mais aussi miroir qu'elles nous tendent, ce livre d'Arnaud Lacheret dévoile les efforts parfois démesurés que les femmes de la deuxième génération ont dû accomplir pour devenir ce que Bernard Stasi appelait des « chances pour la France ».
Les propos tenus par ces femmes lors des longs entretiens qu'elles ont eu avec Arnaud Lacheret devraient donner à réfléchir à ceux qui débattent de l'assimilation ou de l'intégration.