Fenêtre sur Pradelles

A l'aube du moyen âge, une ville naît à la croisée de voies millénaires.

Dans ces temps obscurs, Pradelles n'est d'abord qu'un fort, posté sur le chemin de Régordane, au coeur des pâturages qui lui ont donné son nom.

Puis, c'est une étape, et bientôt un marché, où vont éclore des générations de marchands et d'artisans prospères.

Des plaines du Languedoc et des vallées cévenoles, cette région est l'une des plus proches où l'on puisse s'approvisionner en viande et en céréales.

Aux négociants qui viennent troquer le vin et l'huile contre des denrées vivrières se joignent les pèlerins à destination du Puy ou de S^t-Gilles.

Ici, comme ailleurs, la féodalité a tissé ses liens et structure toute la société. Au mois de juillet 1269, les seigneurs qui se partagent les lieux ont fixé les règles de répartition des profits issus du commerce local et convenu que tout nouveau venu dans la cité appartiendra à celui d'entre eux dont relève la maison où il aura passé sa première nuit.

Des siècles vont s'écouler jusqu'à ce jour de décembre 1792, où, à la lueur d'un feu de joie allumé sur la place de la Halle, les habitants de Pradelles entonnent pour la première fois l'hymne des Marseillais, signant leur adhésion à la république naissante.

Ce long espace de temps est à l'image du laborieux chemin qui les a conduits vers leur émancipation. Les marchands des origines ont engendré des notaires et des juges qui se sont affranchis progressivement de la tutelle des seigneurs.

Pradelles n'a été qu'une toute petite ville. Mais son passé est riche d'événements où l'histoire nationale peut se reconnaître.

Ce récit puise ses sources dans une multitude d'archives originales.

Il nous entraine à la découverte du Pradelles d'antan, de sa grandeur et des vicissitudes de son histoire.

Les images qui l'illustrent sont autant d'invitations à déceler dans la cité d'aujourd'hui et ses paysages environnants, les traces de ce riche passé.