Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 191 pages
Poids : 1062 g
Dimensions : 23cm X 31cm
EAN : 9782905596604
Finistère en petits trains
Penn-ar-bed e Dreniou Bihan
Quatrième de couverture
L'envie prend alors d'aller à la recherche d'un Finistère d'autrefois, qui a en partie disparu, et l'étude de son réseau de petits trains en fournit l'occasion : ce réseau ne fut ni l'un des plus précoces ni l'un des plus durables de France, il ne fut ni meilleur ni plus mauvais que les autres par ses performances ; en revanche, il a connu un énorme développement kilométrique et, si la Grande Guerre puis la concurrence automobile n'étaient venues y mettre le holà, un vent de folie succédant à la prudence des débuts lui eût fait dépasser les bornes de la raison.
Mais n'est-ce pas la preuve même que les petits trains, en dépit de réticences initiales, se sont véritablement, au fil du temps, identifiés au Finistère et à ses habitants, démontrant leur indubitable utilité économique et sociale, affirmant leur place dans le paysage et l'animation de la vie quotidienne, enfin recevant en retour de la part de plusieurs générations de Finistériens, une réelle affection ?
Convois lents, cahotants essouflés, empestant l'air de leur fumées charbonneuses, souvent en panne, et sujets à moult accidents, dont quelques catastrophes; vite montées en épingle, on ne sait souvent quand on partira ni quand on arrivera. Le confort... mieux vaut ne pas insister, mais à une époque où les seuls substituts sont la marche à pied ou la voiture à cheval, qui n'est bien content de trouver les petits trains ?
Les services rendus sont énormes : voyageurs par millions, chargements de céréales, de fruits et légumes, de bestiaux, de produits de la mer, de bois, minerais et matériaux de construction, etc., mais aussi colis, vélos, sacs postaux et jusqu'à des cercueils. Si certains trains sont vides, d'autres sont pris d'assaut les jours de foires et marchés et pour la ruée vers les plages et les pardons.
En voiture, donc, pour le Finistère en petits trains.
Ce voyage, Alain de Dieuleveult le retrace en le replaçant dans le contexte de la grande Histoire, avec toutes ses implications politiques, économiques, sociales, culturelles, en faisant appel aux documents officiels, à la photographie ancienne, à la littérature et aux témoignages vécus, et avec cette sympathie qui, comme le dit Jean Delumeau, permet de bien comprendre le passé.
Alors tant mieux si, au moment de refermer l'ouvrage, le lecteur se surprend à éprouver, avec l'auteur, un peu de nostalgie...