Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 228 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 17cm X 24cm
EAN : 9782905518323
Formation des élites en France et en Allemagne
Quatrième de couverture
Étudier en sciences sociales la formation des élites dans une perspective comparative franco-allemande peut sembler banal. Ce n'est pourtant pas le cas. Les occasions sont finalement assez rares pour les chercheurs des deux pays de confronter leurs résultats. Il est vrai que les productions scientifiques respectives s'inscrivent dans un paysage contrasté. La recherche française sur les élites est largement incarnée en Allemagne par la grande figure du sociologue Pierre Bourdieu, qui n'a pas son pendant outre-Rhin. Pourtant, en France, les travaux de l'école bourdieusienne ont été peu renouvelés depuis les années 1970 et, par ailleurs, sa prégnance théorique n'a apparemment pas favorisé l'émergence ou la réception d'autres recherches.
Si de nombreux travaux récents abordent les élites en général - essentiellement sur des terrains historiques ou étrangers -, seules quelques initiatives isolées analysent, sur des aspects particuliers, les élites françaises actuelles. À l'inverse, en Allemagne, après une longue période d'occultation liée à des associations historiques embarrassantes, les publications sociologiques sur les élites foisonnent aujourd'hui de manière spectaculaire. Cette profusion traduit cependant plus une proclamation d'intérêt pour un concept qu'une restitution massive de recherches empiriques nouvelles, même si quelques enquêtes marquantes ont été réalisées ces dernières années.
Publier des textes d'auteurs français et allemands sur ce thème constitue donc une démarche inédite, développée en trois temps dans le présent ouvrage. Une première partie aborde les conditions dans lesquelles se sont construites historiquement les différences observées dans la formation des élites des deux pays. Une deuxième partie présente des enquêtes récentes sur le recrutement des élites politiques, administratives et économiques. Enfin, une troisième partie s'intéresse à la manière dont, en pratique, les différences constatées se répercutent sur les conditions de travail en commun, avec des illustrations empiriques centrées sur un domaine privilégié de la coopération des élites franco-allemandes : les diverses entreprises mixtes constituées depuis quelques années.