France (II)

Le cinq-mâts France (II), usuellement connu sous le nom de France (II) depuis les années 1950, fut le dernier grand voilier français à faire la route du nickel de Nouvelle Calédonie. Dès son lancement, il fut aussi considéré comme « le plus grand navire à voiles du monde ».

Fait souvent moins connu, c'est sur les chantiers des rives de la Garonne qu'il fut construit. Sa construction très tardive pour un voilier de charge lui permit de concentrer toutes les innovations techniques qui étaient alors envisageables : les Ateliers et Chantiers de la Gironde trouvaient là un prolongement quasiment naturel à leur tradition d'innovations et de progrès dans la conception des navires et les techniques de construction.

Durant les neufs années de sa trop brève exploitation, France (II) a rempli à merveille ses missions : transport de pondéreux, en toutes conditions, face à toutes sortes de situations que d'autres n'auraient pas pu surmonter ; et transport de passagers, mission vite interrompue, du fait de la Première Guerre mondiale.

Grâce au dépouillement de l'ensemble des sources documentaires identifiées, les auteurs ont réalisé une reconstitution complète de l'histoire de ce navire : la passation de marché, les études techniques qui ont précédé la construction, le lancement et les essais, les différentes « campagnes » de transport, jusqu'à l'échouage fatal, reconstitution assortie d'une soixantaine de documents et de photos, dont un grand nombre d'inédits.

Ce symbole de perfection technique et maritime vient d'être choisi par la Compagnie Star Clipper comme modèle pour la construction en 2010 de leur prochain voilier de croisière.

Une telle synthèse sur le France (II) n'avait jamais été publiée. Un tel monument de l'histoire maritime française - et bordelaise - méritait bien un tel ouvrage.