Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 135 pages
Poids : 250 g
Dimensions : 21cm X 30cm
ISBN : 978-2-86496-243-4
EAN : 9782864962434
François de Malherbe
gentilhomme et poète
1555-1628
Quatrième de couverture
François de Malherbe
Dans notre vie quotidienne tourmentée, le moindre brin de poésie apporte du réconfort, si bien que chacun a un jour apprécié ces vers universels de François de Malherbe : Mais elle était du monde, où les plus belles choses I Ont le pire destin I Et rosé elle a vécu ce que vivent les rosés I L'espace d'un matin.
Mais que savons-nous vraiment de ce poète dont on retient le plus souvent le visage sérieux voire austère, inscrit dans le dernier catalogue des Célébrations nationales du Ministère de la Culture et de la Communication ?
À l'aube de son 470e anniversaire, ce livre lui rend justice : né à Caen en 1555, le réformateur de la langue française, épris de poésie depuis son jeune âge, étudie à Paris, Baie et Heidelberg, en un programme européen avant la lettre et comme gentilhomme va au combat, avant de briller à la cour des rois, Henri IV et Louis XIII : n'appartient-il pas à une « noblesse d'ancienne race », les Malherbe de Saint Agnan, dont il recherchera les racines sa vie durant ? C'est un homme âgé qui est nommé poète officiel de la Cour, composant odes historiques, stances religieuses, sonnets, odes et épigrammes sur le pouvoir royal avec un style digne d'un journaliste moderne. Pour autant, il ne néglige pas la vie citoyenne, puisqu'il est élu échevin de Caen en 1594. Bientôt, il est le chef de file du monde poétique, tant dans sa Normandie natale et sa Provence d'adoption (il s'est marié à Aix), qu'à Paris, où il meurt en 1628.
Si sa place est considérable dans l'histoire de la critique, c'est par sa réforme appliquée à l'art poétique, réclamant une langue plus claire, dépouillée d'expressions archaïques, élaguant les patois ou les mots trop recherchés : un travail d'une grande modernité !
Ayant dégasconné la cour, Malherbe l'humaniste joue un rôle primordial dans la formation du classicisme et justifie le mot de Francis Ponge : « C'est le donjon de notre littérature ». Richelieu en est si convaincu, qu'il relie les théories du poète au travail d'un groupe de lettrés, dont sort l'Académie Française en 1635.
Trop tôt disparu, Malherbe est pour ainsi dire le premier académicien français, honoré dans l'institution par huit de ses amis et disciples. En outre, il inaugure une « filière caennaise » à l'Académie passant par Boisrobert, Huet, Segrais, Massieu et Léopold Senghor. Oui, vraiment, le cri de Boileau est justifié : Enfin, Malherbe vint ! »