Rayon Deuxième Guerre mondiale
Fuir : témoignage

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 91 pages
Poids : 100 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 979-10-93176-05-5
EAN : 9791093176055

Fuir

témoignage


Paru le
Broché 91 pages
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne-Sylvie Homassel
Tout public

Quatrième de couverture

Fuir

Témoignage

« "Maman, je t'en prie, il ne faut pas que nous allions au ghetto. Nous n'en sortirons pas vivants ! Je me souviens de toutes ces histoires affreuses que racontaient les gens quand Papa les ramenait de la synagogue, le jour du shabbat. Il faut que nous trouvions un moyen de nous cacher."
Déclaration d'une gamine qui n'avait aucune idée de la manière dont elle et sa famille allaient pouvoir trouver une cachette. Mais j'avais le sentiment que ma mère, si inventive, allait trouver une solution. Ma mère écouta cette supplique désespérée avec un sourire d'encouragement.
Nous vivions à Újpest (Nouvelle Pest) une ville de cinquante mille habitants, dont environ huit mille Juifs, située aux portes de Budapest. Nous venions de recevoir l'ordre du gouvernement hongrois de nous rendre dans le ghetto de Újpest dans les deux semaines qui suivaient, munis d'une seule valise par personne. Nous quatre - ma mère, ma soeur Ildiko (11 ans), mon frère Imre (5 ans) et moi - avions donc fait nos valises ; nous étions prêts à partir. Mon père n'était plus là. Il avait été mobilisé par le service du travail obligatoire et envoyé sur le front russe en 1941. Après sa défaite catastrophique devant Stalingrad, l'armée allemande s'était repliée sur l'Ukraine : mon père avait disparu pendant la débâcle.
J'étais malade d'angoisse. Une intuition me hantait : si nous partions pour le ghetto, c'en était fait de nous. »

Biographie

Née en 1930 à Újpest, docteur en chimie, Klara Sahn-Kiss, témoigne, avec ce livre, de ce que furent les derniers mois de l'occupation nazie à Budapest. Allant de cachette en cachette, confrontée quotidiennement aux morts et aux mourants, l'adolescente qu'elle fut, rend compte de l'acharnement à anéantir les derniers Juifs de Hongrie alors que la guerre est déjà perdue pour les oppresseurs. Fuir est son premier « récit », rédigé soixante-dix ans après les faits, car, ainsi qu'elle l'écrit : « Il fallait que j'efface leur souvenir afin de pouvoir survivre. »

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