Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : XXXVIII-683 pages
Poids : 508 g
Dimensions : 12cm X 19cm
ISBN : 978-2-35178-937-7
EAN : 9782351789377
Germinal
Quatrième de couverture
Germinal
Nord de la France, 1866. Un jeune machineur au chômage, Étienne Lantier, se fait embaucher aux mines de Montsou. Il se lie avec une famille de mineurs, les Maheu, et tombe amoureux de leur fille Catherine, que convoite Chaval, un ouvrier violent. Indigné par les conditions de travail exténuantes et la famine qui sévit chez les mineurs, Lantier insuffle à ses compagnons des idées révolutionnaires, et la mine se révolte. La grève s'installe et tout devient permis : espoir, lutte, envie de justice... jusqu'à l'inévitable catastrophe.
Sombre et dense, à la tension palpable, Germinal n'a rien perdu de sa force dénonciatrice de l'injustice sociale et se lit comme un flamboyant plaidoyer pour les valeurs des classes populaires.
« Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n'avait la sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une mer, glacées d'avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune ombre d'arbre ne tachait le ciel, le pavé se déroulait avec la rectitude d'une jetée, au milieu de l'embrun aveuglant des ténèbres.
L'homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d'un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup ; et il le serrait contre ses flancs, tantôt d'un coude, tantôt de l'autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que les lanières du vent d'est faisaient saigner. Une seule idée occupait sa tête vide d'ouvrier sans travail et sans gîte, l'espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. »