Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 406 pages
Poids : 525 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-913126-14-5
EAN : 9782913126145
Grammaire de l'objectivité scientifique
au coeur de l'épistémologie de Karl Popper
Quatrième de couverture
Fondements de la Philosophie Contemporaine des Sciences
Grammaire de l'Objectivité Scientifique. Au coeur de l'Epistémologie de Karl Popper
Comment comprendre avec Popper cette phrase ordinaire et finalement pas si banale, selon laquelle la science est objective ? tel est l'objet de ce livre. Une fois qu'on s'est convaincu qu'il n'y a pas de point de vue de nulle part, que non seulement personne ne peut être fondé à revendiquer le point de vue de l'universalité, mais qu'en plus celui-ci est inatteignable, l'idée d'objectivité est du même coup condamnée à n'être qu'une enveloppe vide ou peut-être encore avoir quelque contenu ? Le défi que semble relever la philosophie poppérienne, c'est précisément de maintenir en même temps ce que nous aurons appris l'historiographie, la sociologie et la philosophie contemporaines des sciences et l'affirmation de l'objectivité comme caractéristique principale de la connaissance scientifique. Elle renvoie dos à dos l'anxiété cartésienne et le relativisme comme deux faces d'une même médaille qui ont en commun l'exigence fondationaliste. C'est que pour Popper, l'opposition objectivisme/relativisme est devenue caduque. En conséquence, se développe une conception de la science et de l'objectivité qui tient compte de ce qu'on n'a jamais, avec elles, définitivement surmonté la biographie, les pressions politiques ou tout banalement l'erreur, et que nous n'avons pas le luxe de construire sur des fondations solides et fiables. Du coup, l'objectivité ne sera plus associée ni à la certitude, ni à l'orgueil d'une science qui réussit, ni à la satisfaction devant les résultats scientifiques, mais plutôt à la reconnaissance des limites, l'établissement clair des conditions de possible fausseté de notre savoir, l'ouverture à l'évaluation par n'importe qui. En cette alchimie de la perspective objectiviste poppérienne, se joue une véritable révolution, ou à défaut une vraie tentative de révolution, car le but avoué du philosophe est de faire mieux que la tradition qui va de Descartes à Reid, et d'apporter enfin une solution à une question à laquelle, de Platon à Wittgenstein, on n'a pas su répondre.
Une véritable somme sur la philosophie d'un des plus grands penseurs du XXè siècle