Né en 1844 à Stratford, dans l'Essex, et converti au catholicisme en 1867, Gerard Manley Hopkins laissa à sa mort, en 1889, une cinquantaine de poèmes achevés, dont le langage était si nouveau, si audacieux, qu'il demeura incompris même des quelques amis qui furent ses seuls lecteurs.
Publié en 1918 par le poète Robert Bridges, il a exercé depuis lors une influence majeure sur une partie de la poésie anglaise contemporaine.
Les vingt-neuf textes ici traduits appartiennent à toutes les époques de sa courte vie: la première période, fervente, heureuse, baignée dans la nature; la maturation et les premiers doutes; les dernières années, traversées d'angoisse et d'agonie. Ils comprennent des poèmes de pure louange, d'autres de dévotion religieuse ou reflétant son activité apostolique.
Aucun texte majeur ne manque désormais au corpus français des poèmes de Hopkins, puisque Pierre Leyris, vieil ami et complice, il miglio fabro, a traduit les autres.
Jean Mambrino