Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 153 pages
Poids : 132 g
Dimensions : 11cm X 18cm
ISBN : 978-2-37729-268-4
EAN : 9782377292684
Guadeloupe, mai 67
massacrer et laisser mourir
Les libraires en parlent
INDISPENSABLE RECIT DU TEMPS PROCHE
Ou quand la France craignait que ses vieilles colonies (Guadeloupe, Martinique, Guyane) contestent, à leur tour l'ordre (néo?)colonial.
Et comment, par la brutalité et des méthodes expérimentées dans les guerres décolonisation par de très zélés hauts-fonctionnaires, la graine contestataire fut étouffée. Un texte brillant autant que brûlant.
Quatrième de couverture
Guadeloupe, Mai 67
Massacrer et, laisser mourir
En mai 1967 en Guadeloupe, un mouvement de grève est réprimé dans le sang par les forces de l'ordre françaises. Elles ouvrent le feu sur la foule en ciblant des militants du mouvement anticolonialiste et syndicaliste ; tirent sur les passants, blessent et arrêtent des dizaines de personnes. Le préfet de Guadeloupe alors en poste est Pierre Bolotte, ancien haut fonctionnaire en Algérie, futur préfet de Seine-Saint-Denis où il créera la BAC.
Ce livre revient sur le déroulement des journées de mai et plus largement sur le contexte des années 1950 et 1960 aux Antilles et en Guyane ; sur les mouvements sociaux, indépendantistes et révolutionnaires et la répression sans précédent dont ils ont fait l'objet. Il analyse la politique de maintien de l'ordre en termes de gouvernementalité impériale pour révéler la circulation transatlantique des fonctionnaires, des militaires, des théories et techniques contre-insurrectionnelles de l'Algérie française et de l'OAS aux Antilles, en revenant en métropole. Aux massacres d'État et crimes républicains qui égrènent ces décennies se substituent progressivement des politiques migratoires, sociales et économiques discriminatoires, des idéologies sexuelles, raciales et familiales, qui matérialisent la colonialité du biopouvoir, dont la compréhension est vitale pour les luttes présentes.