Rayon Europe médiévale
Guerre, pouvoir et noblesse au Moyen Age : mélanges en l'honneur de Philippe Contamine

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 691 pages
Poids : 1190 g
Dimensions : 18cm X 23cm
EAN : 9782840501794

Guerre, pouvoir et noblesse au Moyen Age

mélanges en l'honneur de Philippe Contamine


Paru le
Broché 691 pages

Quatrième de couverture

Publique ou privée, juste ou injuste, simple chevauchée ou croisade d'Orient aux horizons chimériques, la guerre est omniprésente dans la vie des hommes du Moyen Age ; tous la redoutent, beaucoup la subissent, mais quelques-uns s'y adonnent avec plaisir, au point d'en faire un idéal et parfois un métier permanent. La noblesse occidentale, au moins à partir de l'An Mil, est d'abord caste de guerriers ; les valeurs de la chevalerie définissent pour elle une vocation et une éthique qui peuvent recouvrir de multiples réalités, des plus glorieuses aux plus misérables.

Mais l'ardeur guerrière n'est pas déchaînement aveugle de violence. Par la paix de Dieu, l'Eglise s'emploie à en freiner la prolifération. Et si, quant à lui, le pouvoir des seigneurs et des princes s'exprime d'abord par la force des armes et s'inscrit concrètement dans le paysage par le contrôle des châteaux et des murailles, il recherche aussi bientôt d'autres moyens de légitimation pour assurer sa pérennité. La culture, populaire ou savante, jette les bases de l'idéologie, la tenue des archives administratives, la maîtrise de la monnaie, l'essor du prélèvement fiscal, l'exercice de la justice, même s'ils naissent souvent des nécessités de la guerre, assurent à leur tour la stabilité du pouvoir et dessinent les cadres de l'Etat moderne. Au service du prince, les hommes de guerre issus de l'ancienne noblesse doivent composer avec les gens de conseil et de savoir, comptables et financiers, juges et secrétaires, docteurs et historiographes.

Facettes multiples de la guerre, voies et moyens du pouvoir, métamorphoses de la noblesse, ce sont donc là trois grands domaines connexes de l'histoire médiévale, qu'illustrent depuis trente ans les travaux de Philippe Contamine. C'est dans ces mêmes champs que s'inscrivent, en hommage à ce grand médiéviste, les cinquante-cinq études réunies dans les Mélanges que lui offrent ses élèves, collègues et amis. Du onzième siècle à l'aube de la Renaissance, de l'Angleterre à l'Orient latin, de l'Allemagne à la Sicile et à travers les sources les plus diverses - de la chronique au traité savant, des comptes aux armoriaux, des actes de chancellerie aux enquêtes judiciaires -, elles contribuent à baliser, à la suite de Philippe Contamine lui-même, cet immense domaine, encore largement ouvert, de la recherche historique.

Avis des lecteurs