Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 395 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782702505342
Hayastan, 1889-1925
les enfants d'Arménie dans la tourmente
Quatrième de couverture
Au XIXe siècle, selon le mot du tsar Nicolas 1er qui fera la fortune de l'histoire, la Turquie apparaît comme «l'homme malade de l'Europe». La splendeur d'antan, les janissaires conquérant un empire, ne sont plus qu'un lointain souvenir. Pourtant, malgré ses déboires, l'Empire ottoman n'a rien perdu de sa cruauté. Depuis des siècles, les chrétiens l'ont constaté à leurs dépens. Les Maronites, peuple pacifique s'il en est, subissent régulièrement les humeurs de La Porte et les massacres de 1860 ont entraîné l'intervention militaire de la France mandatée par les grandes puissances européennes.
Mais plus préoccupant, et pourtant longtemps ignoré, est le sort du peuple arménien enclavé dans ses montagnes. Fidèles à leur foi, fiers et rebelles à l'autorité musulmane, les Arméniens guidés depuis l'antiquité par leurs rois, puis leurs princes ont été une grande nation, le premier royaume chrétien de l'histoire. Ils ont lutté contre les Perses, contre les Arabes ; alliés des croisés, ils ont été le dernier rempart de la Chrétienté contre le déferlement de l'Islam avant de courber la tête sous le joug féroce des Turcs seldjoukides, puis ottomans. Mais le mot «liberté» n'est pas vain chez l'Arménien et, au XIXe siècle, dans le bouillonnement des nationalismes qui agitent l'Europe, encouragés par le déclin de la Sublime Porte, les Arméniens se prennent à rêver. Le soutien des grandes puissances, notamment la Russie, leur paraît acquis... en paroles ! Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle l'Arménie paiera chèrement le fol espoir qui l'animait.
Alors que la Turquie persiste dans une attitude négationiste qui la met au ban de l'humanité, alors que dans le droit fil du Sultan rouge et des Jeunes Turcs, et par une triste ironie de l'histoire, elle extermine aujourd'hui les Kurdes, ses complices dans l'horreur, ce livre veut ranimer la flamme du souvenir parmi les générations anciennes et rappeler à la jeunesse de la diaspora ce que furent les massacres des années 1890, ceux du début du siècle qui aboutirent au génocide de 1915 - 1917, dénoncé par les instances internationales depuis 1985 et aujourd'hui reconnu officiellement par l'Assemblée Nationale française.