Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 136 pages
Poids : 450 g
Dimensions : 21cm X 30cm
ISBN : 978-2-9519668-8-8
EAN : 9782951966888
Henri Fabre et le combat anarchiste des Hommes du jour
1908-1919
Quatrième de couverture
Marguerite Audoux, Jehan Rictus, Émile Verhaeren, Léon Werth, voici quelques-uns des noms au sommaire de la livraison : «Noël 1910» du journal anarchiste Les Hommes du Jour. Ce numéro spécial est le point de départ d'une illustration que nous vous proposons, de la presse anarchiste à l'apogée du mouvement libertaire en France.
Une sélection de textes tirés des Hommes du Jour présente les auteurs publiés et les membres de l'équipe rédactionnelle, qui demeura soudée et convaincue, en dépit des difficultés et des emprisonnements. Les articles : «Pierre Kropotkine», «Jean Jaurès», «Le Citoyen Chonoc» et «Cruauté» permettront d'apprécier la visée politique, la liberté de ton et l'engagement social du magazine.
Le lecteur trouvera, parmi les suppléments hebdomadaires titrés Les Portraits d'hier, un portrait d'Émile Verhaeren, par Flax ; une évocation de Maurice Rollinat par Judith Cladel qui fait revivre celui dont on faisait en son temps l'égal de Baudelaire. Autant d'exemples de ce que proposait une presse inventive, satirique et sociale. Et comme il n'y a pas de presse satirique sans images, nous avons réuni des oeuvres de Aristide Delannoy, Grandjouan, Hermann-Paul, Poulbot, Roubille, illustrateurs fidèles du journal.
Mais qui était le fondateur des Hommes du Jour ? Il s'agit du trop méconnu Henri Fabre, alors anarchiste, journaliste dans l'âme, qui, devenu le doyen de la presse française, passé au socialisme, défiait encore le pouvoir. Le linguiste et historien François Gaudin retrace pour nous le long parcours de cet homme combatif et nous montre comment, avec ses compagnons, il anima une presse d'opposition, révolutionnaire, critique et indépendante.
Cette plongée dans la presse de l'anarchie 1900 nous conduit à interroger les médias actuels, leur conformisme et leur dépendance des groupes financiers et industriels. Un tel mépris des sanctions et un tel souci démocratique surprennent. Et le lecteur d'aujourd'hui sera aussi étonné par la qualité d'un magazine culturel et populaire, dont les thèmes entrent singulièrement en résonance avec l'actualité de notre XXIe siècle : l'homme de la rue, le sans-abri, le démuni, le pauvre, l'injustice sociale...
Enfin, le lecteur découvrira quelle place les anarchistes accordaient à l'art dans une publication destinée au plus large public et aux lecteurs les moins fortunés. De quoi ressentir plus vivement l'actuel recul de la liberté d'expression, ou au moins celui de la culture de l'expression.