Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 174 pages
Poids : 925 g
Dimensions : 23cm X 30cm
ISBN : 978-2-36445-043-1
EAN : 9782364450431
Héros oubliés
les animaux dans la Grande Guerre
Quatrième de couverture
Les chats de navire sont chargés de chasser les souris et les rats qui causent des dommages considérables aux cordages et peuvent aussi transmettre des maladies aux membres de l'équipage. Ils servent aussi d'animaux de compagnie aux marins. Celui photographié ici marchant sur un canon de 15 pouces est la mascotte du Queen Elizabeth.
Ce cliché a été pris, en 1915, par le Lieutenant Ernest Brooks. BNF
Chevaux, chiens, chats, vaches, ânes, pigeons... Lors de la Première Guerre mondiale, des millions d'animaux ont accompagné les combattants pour le meilleur et le pire. Les soldats ne sont pas les seuls à vivre, à souffrir et à mourir sur les champs de bataille : c'est aussi le sort de millions d'animaux. La guerre est, pour eux, le cruel miroir de celle des poilus tant bêtes et humains sont unis dans les tranchées.
Des chiens sanitaires aux lourds chevaux de l'artillerie, des pigeons voyageurs aux chats qui nettoient les tranchées, l'armée ne peut se passer des animaux. Ils sont utilisés pour communiquer, monter le guet, transporter les troupes et les canons, sauver Les blessés... Mais il y a aussi les espèces dont le soldat se passerait bien et qui hantent sa vie quotidienne : rats, poux, mouches...
Dans cette mobilisation, les chevaux sont mis à dure contribution. Pourtant, la Grande Guerre constitue un moment capital de rupture entre le cheval et l'homme : sous la contrainte du feu moderne, le soldat doit accepter de cesser de « faire corps » avec l'animal. À ce titre, les camions de la Voie sacrée et les chars d'assaut marquent la fin d'une époque.
À l'issue du conflit, alors qu'ils ont été tellement présents - même indispensables - dans les tranchées, les animaux deviennent les héros oubliés de cette terrible guerre. Malgré les services rendus, malgré la souffrance et la mort, aucun monument français ne leur rend hommage, aucun livre ne raconte leur terrible sort... Il faut attendre 1982 pour que Mîchael Morpurgo écrive le roman Cheval de guerre, adapté à l'écran en 2011 par Steven Spielberg.
L'ouvrage de Jean-Michel Derex redonne sa place à l'animal et fait découvrir la Grande Guerre de manière complètement nouvelle : en racontant les liens profonds qui ont unis l'homme à l'animal dans l'horreur de ces quatre années de conflit.
« Jean-Michel Derex se met a l'ouvrage afin de réhabiliter les "héros oubliés". Historien reconnu pour son admirable travail sur les questions environnementales [...], il décide de s'investir, comme d'habitude, avec rigueur. [...] Son écriture vive, sans cesse ponctuée de références et d'anecdotes, nous entraîne dans une épopée liant inévitablement le destin des hommes et des animaux. »
Allain Bougrain Dubourg