Heureux à perdre la mémoire

«C'est le regard d'un sage, plein de bon sens, de recul, de réflexion, sur le monde qui l'entoure, et aussi l'art et la manière de s'adapter, avec pour seuls viatiques l'enseignement et les grands principes de la République, qu'il a appris dans les rudes terres limousines et qui ne l'ont jamais abandonné lorsque ensuite les hasards de la vie administrative l'ont conduit dans la province voisine d'Auvergne.

Son analyse des événements, qui explique les choix de sa vie, tourne autour d'une notion essentielle pour l'homme français du XX^e siècle, qui a connu la guerre, la Résistance, la Libération, le retour à la normale, l'explosion de la modernité et du mondialisme : la liberté, la liberté individuelle, la liberté collective, le droit pour chacun de choisir sa voie et son destin, qui suppose de se battre constamment car rien - même dans la République et la liberté retrouvée - n'est jamais acquis d'avance.»

Ainsi s'exprime Michel Charasse au sujet de ce livre qu'il a bien voulu préfacer.

Après les Monts d'Ambazac, le lycée Gay-Lussac à Limoges, Jacques Villegier nous emmène avec lui, du Limousin à l'Auvergne, en passant par Prague, Istambul ou encore Jérusalem, sur les routes d'une existence riche et féconde, entre la Libération à l'an 2000.

Malgré les difficultés de la vie, Jacques Villegier a su rester maître de son destin. Surtout, il a choisi d'être heureux, et ce choix lui fait «perdre la mémoire». Pas tant que ça en fait, et c'est ce qui fait tout l'intérêt de ce livre...