Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 428 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-3-7255-8940-1
EAN : 9783725589401
Quatrième de couverture
De nos jours, la Confédération suisse lutte - notamment par des moyens législatifs, de surveillance ou de police - contre « l'extrémisme violent » de tout bord, notamment d'extrême droite et d'extrême gauche. Les règles de droit permettant cette protection de l'État plongent en général leurs racines dans le XIXe siècle. À cette époque apparurent en Europe des mouvements politiques mettant en cause les fondements de la démocratie libérale ou recourant à des méthodes portant atteinte à divers biens juridiquement protégés. Les autorités fédérales furent ainsi amenées à développer, au fil des décennies, différents outils pour contrer ces idéologies et leurs thuriféraires.
Comme c'est encore le cas à l'heure actuelle, la législation destinée à lutter contre ceux que l'État fédéral exclut du champ politique démocratique a constamment été influencée par le contexte national et international. Elle s'est aussi construite en tension permanente avec les libertés constitutionnelles, qui pâtissent inéluctablement des politiques sécuritaires.
La présente étude propose de montrer comment, depuis l'apparition du mouvement anarchiste en Suisse, les autorités fédérales ont combattu - par le droit public - des personnes qui contestaient leur légitimité ou prétendaient faire entendre leur voix en s'affranchissant du cadre légal. Elle s'étend jusqu'aux premières décennies du XXe siècle, au terme de la grande crise sécuritaire provoquée par la grève générale de novembre 1918 et par les velléités révolutionnaires dans divers pays européens.