Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 146 pages
Poids : 657 g
Dimensions : 22cm X 27cm
ISBN : 978-2-87692-819-0
EAN : 9782876928190
Histoire des prisons de Metz
de l'Ancien Régime à nos jours
Quatrième de couverture
Il y a trente ans, en 1979, la prison de Metz-Queuleu accueillait ses premiers détenus. Etablissement pénitentiaire ultramoderne pour l'époque, s'y réalisait la difficile synthèse entre une sécurité maximale (nécessaire pour les quelques auteurs présumés des crimes les plus graves), le régime cellulaire, qui avait fait débat pendant tout le XIXe siècle (un seul détenu par cellule pour empêcher la récidive) et l'aménagement de grands espaces grâce auxquels les détenus puissent travailler et se livrer à des activités physiques et culturelles (en vue de ne pas s'étioler au sein de la prison, et de se préparer à leur réinsertion). Metz-Queuleu, implantée à quelques centaines de mètres du Fort de Queuleu, de sinistre réputation, était, à l'instar de la prison de Fresnes presque un siècle plus tôt (1898), un établissement éclectique et symbolique de ce qu'une prison ne devait plus jamais être.
De la généalogie de la prison de Queuleu, complexe et objet de bien des lenteurs et des controverses, il sera question dans le dernier chapitre de cet ouvrage. Cependant, ce qui a intéressé en priorité son auteur, historien reconnu de l'enfermement, se situe en amont. Avant la prison de 1979, la ville de Metz a disposé, sur le long cours de l'histoire pénitentiaire, de prisons remarquables, dont les murs sont toujours debout aujourd'hui : celle de l'actuelle rue Maurice Barrès, constituée de la réunion d'une prison militaire et d'une prison civile, établissement entièrement rebâti entre 1826 et 1830, puis devenu en partie cellulaire à la fin du XIXe siècle, au temps de l'occupation allemande ; celle ouverte en Chandellerue, la Madeleine, qui fut successivement maison de correction, prison réservée aux femmes, bien plus tard centre de semi-liberté. Barrès fonctionne toujours aujourd'hui, comme prison où sont mises en oeuvre les méthodes pénitentiaires les plus en pointe. La Madeleine est malheureusement à l'abandon.
C'est de l'histoire de ces prisons de l'ancien temps dont il est beaucoup question dans ce livre. L'auteur y insiste particulièrement sur la vie matérielle, et morale des occupants : les prisonniers. Mais il ne faut pas oublier ceux qui en ont la charge, le personnel des prisons, en particulier les gardiens, rebaptisés surveillants depuis 1919.