Rayon Afrique de l'Ouest
Histoire des Togolais : des origines aux années 1960. Vol. 2. Du XVIe siècle à l'occupation coloniale

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 715 pages
Poids : 978 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8111-0481-8
EAN : 9782811104818

Du XVIe siècle à l'occupation coloniale

Chez Karthala

Collection(s) | Hommes et sociétés
Paru le
Broché 715 pages

Quatrième de couverture

Le «Togo, terre de refuge», comme cela a été beaucoup dit ? En vérité, l'Histoire du Togo de R. Cornevin (1962) semble faire l'apologie des migrations à travers une formule restée célèbre dans les écoles primaires du pays : «Les éléments venus de l'est..., les éléments venus de l'ouest..., les éléments venus du nord...», donnant l'impression que le Togo serait une terre de refuge pour les populations faibles, repoussées par des agresseurs militairement plus forts.

C'est là une vision bien trop schématique du passé. Quel territoire au monde n'a pas été «une terre de refuge» à un moment ou à un autre de son histoire ? A l'origine de toute nation, il y a souvent un amalgame de groupes d'origines diverses, et seule une communauté de vie sur le même territoire à travers plusieurs siècles ainsi que l'adhésion à des valeurs communes conféreront à ces groupes, jadis hétérogènes, la qualité de citoyens d'une même nation, une et indivisible. Manquant de cette profondeur historique, les ex-territoires coloniaux souffrent par conséquent de ce déficit d'histoire commune ; ce qui donne l'impression que ces pays ne sont qu'un agrégat de peuples (l'expression est de Louis XIV, plus de mille ans après Clovis), d'origines et d'intérêts divers.

Le territoire aujourd'hui togolais, comme tous les autres à travers le monde, a connu une évolution historique complexe. Des facteurs exogènes ont progressivement poussé des populations qui vivaient en symbiose stable avec leur milieu naturel, en équilibre social sans conflits majeurs, à entrer dans une histoire où s'affrontent des regroupements territoriaux, avec des structures sociales de plus en plus diversifiées et hiérarchisées. Mais le progrès des États est-il vraiment celui du bonheur des peuples ?

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