Il vaut mieux en rire

Il vaut mieux en rire ... qu'en pleurer !

Avec l'ironie nécessaire face à l'absurde, Jean-François De Bus revisite notre quotidien par le petit bout de sa lorgnette. Ses dessins et ses peintures nous rappellent à l'ordre du monde - et au désordre de chacun.

Humour mon amour ? Au bord du gouffre, on voit ainsi une femme inviter un homme à faire le premier pas, c'est-à-dire à tomber dans le vide... Un autre souffle sur la tête de son voisin et l'éteint, comme une bougie... Un squelette se fait la malle de son cimetière, en creusant un tunnel... Humour mon amour, mais humour noir toujours !

On lui donnerait le Bon Dieu sans confession ... à ce Jésus priant devant un crucifix ! Ou bien à cet autre priant devant la cuvette des toilettes, transformées en prie-Dieu... Que penser de ces courses d'évêques, la nuit, en bicyclettes ? Un Bon Dieu sans confession, ou bien un diablotin sans concession ?

On peut rire de tout... mais pas avec n'importe qui ! Ni avec ce Napoléon bedonnant, la main dans son slip. Encore moins avec cet artiste qualifié de « non-essentiel ». Ni avec ces hommes-télés, ces femmes masquées et ces moutons de Panurge suicidaires. Ni avec cette infirmière pendue et suspendue... Jean-François De Bus démasque nos carnavals sociétaux d'aujourd'hui.

Un jeu de mots peut en cacher un autre ? Ce loup-phoque serait-il encore beau ? Que fait donc l'amant-table avec l'amour établi ? Que devient une fille canon transformée en cale-pain ? Quand Chat-rend- thèse en charentaises, dans quel monde Vuitton ! C'est pas drone du tout ! Ah, non ! Ce monde n'est pas drone du tout !

Alors, que conclure de ce parcours tragicomique ? L'ultime dessin le révèle : On a marché sur la tête... comme d'autres ont marché sur la Lune, cul par-dessus tête. Jean-François De Bus met son grain de sel dans ce monde complexe qui nous rend un peu fous. Il vaut mieux en rire, malgré tout.