Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 496 pages
Poids : 664 g
Dimensions : 16cm X 22cm
EAN : 9782130466819
Introduction à La République de Platon
Quatrième de couverture
La République n'est peut-être pas l'œuvre la plus parfaire de Platon mais c'est la plus géniale, par la variété de ses questions comme par la singularité de ses réponses. Car c'est un livre sur les fondements de la morale (pourquoi être juste ?), mais aussi une interrogation radicale de philosophie politique (pourquoi et comment vivre ensemble ?), un essai sur l'éducation (comment former des hommes libres ?), une étude d'épistémologie (quelles sont les sciences fondamentales et que nous font-elles connaître ?) et un traité de métaphysique (qu'est-ce qui existe vraiment et sommes-nous condamnés à vivre dans l'illusion ?). Ces questions s'entremêlent, les démonstrations s'appellent l'une l'autre, menant à des positions tour à tour audacieuses ou mesurées. C'est pourquoi on demeure souvent perplexe et on ne retient que quelques pages célèbres - comme celles sur «la caverne» ou la «communauté des femmes et des enfants» - coupées de leur contexte. On a pu ainsi faire de Platon un conservateur et un révolutionnaire, un «fasciste» et un «communiste», un homme d'action et un métaphysicien de cabinet.
Mais ce n'est pas d'une nouvelle interprétation de la République que le lecteur d'aujourd'hui a besoin, c'est d'un instrument de travail qui lui permette simplement de la lire. Telle est l'ambition du livre de Julia Annas, un classique de la langue anglaise. Il permet de se repérer dans l'ensemble du texte, de comprendre ses argumentations et d'en mesurer les enjeux, voire de discuter les propositions que Platon soumet à la critique.
Car ce qui réjouira le plus le lecteur habitué à lire les «classiques» avec une déférence sacrée, c'est la liberté de ton avec laquelle le texte est expliqué. La République est ici lue comme elle a été écrite, sans «langue de bois», non pour être apprise et respectée comme «une grande œuvre de la tradition», mais pour être comprise et interrogée comme un «grand livre de la philosophie». Ainsi est-elle rendue à sa vocation de «gigantesque machine à faire penser» qu'évoque Jacques Brunschwig dans sa préface.