Iphigénie

Un document unique : le récit, dans le détail, de la croisière d'application des élèves de l'Ecole Navale en 1899-1900, qui faisait suite aux deux années du Borda. Charles Millot, qui allait être célèbre comme peintre de la marine sous le nom de Gervèse, découvre la mer et le monde, en même temps qu'il s'initie à l'art de la navigation et s'imprègne de l'esprit de la marine. Ce journal est d'autant plus précieux qu'il s'agit de la dernière croisière de l'Iphigénie. Après un périple de près de 9 mois, la vieille frégate-école, qui a vu se succéder tant de générations de futurs officiers, sera désarmée. Avec elle disparaîtra, non sans quelque nostalgie, un des derniers vestiges de cette marine en bois, si propre à amariner les hommes.

Jacques Schirmann a réuni en dix chapitres de larges extraits du journal : les humeurs du temps et de la mer sont omniprésentes, si importantes pour le marin ; les tâches sont souvent répétitives, mais le jeune marin nous fait part de ses découvertes et de tout événement insolite.

Plus rare encore, Charles Millot embarqua avec son appareil et ses plaques. Ainsi avons-nous les photographies de ce dernier voyage, effectué il y a maintenant un siècle.

Enfin, des hors-texte en couleurs sur des vues de côtes, extraites des premiers carnets de croquis de Charles, heureusement conservées, travaux imposés à bord de l'Iphigénie, viennent agrémenter le texte et annoncent l'aquarelliste de talent qu'il devait devenir.