Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 48 pages
Poids : 106 g
Dimensions : 15cm X 22cm
ISBN : 978-2-916447-96-4
EAN : 9782916447964
Quatrième de couverture
Fuir Répondre au seul appel de l'horizon
Les rumeurs plus que l'eau débordèrent des baluchons
La pirogue amarrée à l'aube avait cinglé
Rien ni personne pour verrouiller les rêves
La Terre est pour tous
Mais où trouver le pays ?
Nombreux nous avons arpenté les terres
Franchi les déserts sillonné les mers
Escaladé les montagnes
Nombreux nous avons traversé les bois écarté les ronces
Tracé les chemins avec des pieds qui saignent
Nous avons jeté des pierres aux corbeaux noirs
Ils croassent à notre passage
Puis nous maudissent avec rage
Coupables de rien pourtant nous avons fui
Abdoul Ali War est le plus méconnu de nos poètes. Comme romancier, et davantage encore comme dramaturge, deux veines dans lesquelles il s'est également illustré. Hormis une plaquette de poèmes, Demain l'Afrique et une poignée de poèmes publiés dans l'anthologie « Poésie d'Afrique francophone », J'ai égaré mon nom est son deuxième ouvrage du genre. Ce dernier amplifie les thèmes et la matière des précédents, et l'Afrique qui se meurt en Méditerranée ces jours-ci y est décrite comme une odyssée. On ne trouvera dans les vers du poète ni voyeurisme ni reportage, mais le déchirement d'un homme qui fait sienne cette tragédie.
La singularité de J'ai égaré mon nom est qu'en son sein résonnent de manière mystérieuse les voix de Césaire et de Dante, celles des grands maîtres soufis et les paroles initiatiques des Peuls où l'adieu au père souligne aussi l'amitié du fils semblable aux joutes rituelles d'une classe d'âge - la fratrie s'élaborant au gré des transhumances, de même que la nostalgie du pays cher, le salut adressé par-delà les nuages aux vertes montagnes de l'enfance.