J'ai une âme

«Anaïs ne demanda pas la permission à son Grand-père de m'emporter dans sa chambre. Il savait qu'elle m'avait ramassé sur le banc. L'idée que sa petite fille s'intéressait à la lecture l'enchantait. Laisser un livre déjà lu dans un lieu public est maintenant plus fréquent. L'ouvrage circule ainsi librement de mains en mains. Parfois le lecteur inscrit quelques mots sur un papier et le place entre deux pages, destiné au suivant. C'était mon cas. Je portais le message de quelqu'un.»

Oublié par son propriétaire, un livre - véritable héros de cette intrigue policière - va suivre un parcours trépidant qui va mener le lecteur sur la route de l'aventure. Parcours initiatique, ce roman est surtout un hymne à l'amour du livre, de tous les livres.

De la tendresse à l'homicide, le livre devient acteur. Entrainé dans ses secrets et ses états d'âme, le lecteur est complice et confident. La fin inattendue de cette histoire me conduit à porter un regard différent sur l'ouvrage que j'ai dans les mains...

Extrait de la préface d'Alain Delon