Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 189 pages
Poids : 257 g
Dimensions : 14cm X 19cm
ISBN : 978-2-36445-120-9
EAN : 9782364451209
J'étais fusilier marin à Bir Hakeim
souvenirs inédits d'un des derniers témoins
Quatrième de couverture
Juin 2012 : alors que la Libye est en pleine guerre civile, un Français de 90 ans se rend à Bir Hakeim, dans le désert de Cyrénaïque. Paul Leterrier est l'un des derniers survivants de cette aventure... et le dernier à avoir pu faire le déplacement pour ce pèlerinage organisé par la Fondation de la France libre.
Ce lieu désolé est le site d'une des plus importantes batailles de la guerre du désert. Ici, en 1942, une poignée de Français libres a résisté pendant deux semaines aux forces germano-italiennes du général Rommel. 3 700 Français dissidents ont tenu face à 37 000 soldats de l'Axe. Deux ans après l'appel du 18 juin, ce succès offre à la France libre un retentissement mondial : « Quand, à Bir-Hakeim, un rayon de sa gloire renaissante est venu caresser le front sanglant de ses soldats, le monde a reconnu la France », écrira le général de Gaulle.
Aujourd'hui âgé de 96 ans, Paul Leterrier nous raconte son aventure peu commune. Né au Havre en 1911, il connaît très tôt l'appel du large et s'embarque à 15 ans sur les paquebots de la Compagnie générale transatlantique. Après la Débâcle, il décide de rejoindre le général de Gaulle et s'engage, au Liban, dans le Ier bataillon de fusiliers marins. Avec eux, il sera de tous les combats, à commencer par Bir Hakeim. Puis viendront El Alamein, la Tunisie, l'Italie, le débarquement de Provence et la Libération de la France.
Éclat d'obus qui blessa Paul Leterrier à la cuisse lors de la bataille de Bir Hakeim. Reproduit ici à sa taille réelle, il le conserve encore aujourd'hui.
« La fumée se dissipant, j'aperçus un morceau d'acier profondément incrusté sur la face interne de ma cuisse gauche. Il semblait grésiller comme un morceau de beurre dans une poêle à frire chaude, à la différence que c'était ma cuisse qui grésillait autour de l'éclat chauffé à blanc. Ça sentait le cochon grillé ! J'essayai de l'enlever mais je me brûlai les doigts. Cependant, il me fallait à tout prix l'extraire car je grillais littéralement et l'éclat, en faisant fondre les chairs, continuait de s'enfoncer. Je choisis le moindre mal et me charcutai en me brûlant les doigts mais réussis à l'arracher. Toujours brûlant je le laissai choir sur le sol. »