Jacques Chirac, l'heure est venue pour toi de nettoyer les écuries d'Augias

Jacques Foccart, dont on connaît l'action auprès de tous les Pouvoirs pendant de longues années, disait de Roger Delpey :

- Ce bougre-là, en politique, c'est un voyant clairvoyant !

En effet, Delpey a eu des entretiens touchant à la Raison d'Etat avec tous les présidents de la République, de Vincent Auriol à Jacques Chirac, en passant par Charles de Gaulle et François Mitterrand.

N'est-ce pas lui qui, porteur d'un message d'alerte du général Blanc, alors chef d'Etat-Major de l'Armée, tenta désespérément contre des «politiques» niant l'évidence, de déclencher l'évacuation de Diên-Biên-Phû avant le début de l'offensive viet ?

N'est-ce pas lui qui présenta à Pierre Poujade - «patron» de l'Union de Défense des Commerçants et Artisans, ayant fait vaciller le Pouvoir en 1956 -, à la recherche de candidats à la députation, un certain Jean-Marie Le Pen ?

N'est-ce pas lui, enfin, qui œuvra pour le retour au pouvoir du général de Gaulle, au sein du «Comité de Salut Public en métropole» ?

Eh bien, ce «voyant clairvoyant» a décidé d'écrire une lettre ouverte à Jacques Chirac pour lui dire ce que les Français pensent, croient et espèrent, et aussi ce qu'ils attendent de lui.

Il dénonce l'arrivisme de l'entourage du Président, l'indigence de raisonnement des pseudo-élites de l'E.N.A., l'arrogance d'Alain Juppé, et trace par ailleurs un portrait à l'eau-forte du lago de la politique, pourtant revenu très près du chef de l'Etat. On touche aux «affaires», à de bien étranges manipulations...

Est-il voyant - ou bien seulement clairvoyant - lorsqu'il écrit que l'actuelle opposition et les partis qui la composent sont embarqués sur un esquif qui ressemble fort au Radeau de la Méduse ?