Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 390 pages
Poids : 525 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-11293-3
EAN : 9782296112933
Joséphine, l'impératrice créole
l'esclavage aux Antilles et la traite pendant la Révolution française
Quatrième de couverture
Joséphine, l'impératrice créole
Joséphine, l'impératrice créole, est née à la Martinique en 1763. Sa famille, les Tascher de la Pagerie, des Créoles originaires du centre de la France, possèdent la très belle « habitation » des Trois-Ilets sur laquelle travaillent plus d'une centaine d'esclaves africains. Elle mène là l'existence indolente des jeunes filles riches, interrompue par une courte période d'éducation dans une institution religieuse à Fort-Royal. Cette petite « princesse » est choyée par les nombreux Noirs de l'habitation qui l'adulent et qu'elle aime aussi profondément. Elle restera très proche d'eux toute sa vie.
Très jeune, elle épouse, en France, Alexandre de Beauharnais, le fils d'un ancien gouverneur de l'île et grand propriétaire à Saint-Domingue de trois « habitations » où triment des centaines de Noirs provenant du golfe de Guinée. Le mariage n'est pas heureux, le jeune mari menant une vie légère, dilapidant sa fortune avec ses nombreuses maîtresses et négligeant son épouse qui finit par demander la séparation. Joséphine aura alors une vie difficile avec ses deux enfants, Eugène et Hortense, subsistant de façon très précaire et poursuivie en permanence par ses créanciers. Pendant la Révolution, elle est même emprisonnée à la prison de La Force à Paris où elle retrouve son ancien mari qui sera guillotiné peu après. La Créole aura la chance d'être sauvée par la chute de Robespierre.
Quelques mois plus tard, elle rencontre le jeune général Bonaparte qui est au tout début de sa prodigieuse ascension et qui s'éprend follement d'elle. Avec lui, elle se révèle être une femme brillante capable de suivre son mari dans la glorieuse destinée qu'ils partageront. En revanche, elle n'aura aucune influence politique, ni sur le général, ni sur le Premier consul, ni sur l'Empereur ! En particulier, on peut affirmer avec certitude que ce n'est pas elle qui fit rétablir, par Bonaparte, l'esclavage dans les colonies françaises en 1802. Les conditions économiques désastreuses de la France après le Directoire suffisent amplement à justifier cette décision qu'il regrettera ensuite.
Après l'avoir couronnée lui-même en 1804, à Notre-Dame de Paris, il se sépare cinq ans plus tard et non sans souffrance de la première impératrice créole de l'Histoire de France pour des raisons dynastiques. Ne disait-il pas au comte de Las Cases à Sainte-Hélène : « Joséphine avait raison, l'avoir quittée m'a porté malheur » ?