Rayon Mémoires, journaux intimes
Journal. Vol. 2. 1790-1796

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 442 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-84578-117-7
EAN : 9782845781177

1790-1796


Série | Journal
Collection(s) | Littéra
Paru le
Broché 442 pages
texte établi, annoté et présenté par Pierre Testud

Quatrième de couverture

L'édition de cette partie du Journal est le complément nécessaire du volume déjà paru en 2006 par le soin des Éditions Manucius qui portait sur les premières années, 1779-1789. Le manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de France va du 20 août 1787 au 12 juin 1796, fait suite à une liasse déposée dans les Archives de la Bastille, à la Bibliothèque de l'Arsenal.

Ce journal ne ressemble à aucun autre : loin de toute préoccupation littéraire, de toute pensée d'un lecteur futur, il se présente comme une suite de notes lapidaires, où Rétif consigne les étapes de son travail d'écrivain et d'imprimeur, ses relations avec les libraires, ses déambulations dans les rues de Paris, ses rencontres, ses sorties au théâtre. Il tient également registre de ses maladies, et des secrets de sa vie sexuelle auprès de ses deux filles. C'est une masse d'informations que nous livrent ces notes prises au jour le jour. On y voit un Rétif acharné à imprimer les milliers de pages de son autobiographie, Monsieur Nicolas, de son vaste recueil de L'Année des dames nationales et de la somme théâtrale qu'est Le Drame de la vie. Le papier est rare, donc cher, et les caractères dans la casse sont disparates, de mauvaise qualité, parfois manquants. Mais ni le délabrement de sa santé, ni la misère, ne l'empêcheront de mener à bien ces grandes entreprises.

Ce journal permet aussi de mesurer combien Rétif est un être social. Il rend des visites, accepte de nombreuses invitations. Il a des amis fidèles, qui lui viennent en aide autant qu'ils le peuvent. Parmi eux Louis-Sébastien Mercier, dramaturge à succès, auteur du célèbre Tableau de Paris, homme politique en vue, influent après la chute de Robespierre. Faute de salon mondain (le salon de Mme de Beauharnais a disparu dans la tourmente révolutionnaire), Rétif devient un client assidu du café Manoury. C'est là qu'il apprend les nouvelles du jour, en discute, se lie avec quelques personnages. Ajoutons qu'il note aussi dans son journal, avec les événements de sa vie privée, les faits marquants de l'actualité politique et militaire, suggérant ainsi que ce qui se passe à l'Assemblée ou sur les champs de bataille n'est pas dissociable de son destin individuel. Il n'est décidément pas l'ermite de la rue de la Bûcherie, enfermé dans sa graphomanie.

Au final, cette oeuvre qui s'interrompt brusquement au bas d'une page, à la date du 12 juin 1796, et dont la suite est sans doute perdue à jamais, révèle une personnalité complexe, attachante, un travailleur inlassable, et cependant un homme ouvert sur le monde qui l'entoure. Un homme aux prises avec les pires difficultés matérielles et toujours habité, cependant, par sa foi dans l'importance du livre.

Avis des lecteurs

La paysanne pervertie ou Les dangers de la ville

Le pied de Fanchette

Les nuits de Paris ou Le spectateur nocturne

La dernière aventure d'un homme de quarante-cinq ans

Les nuits révolutionnaires : 1789-1793

Correspondance

Lettre d'un singe aux animaux de son espèce

Nouveau moyen de bannir l'ennui des ménages et autres conseils à l'usage de

Les contemporaines ou Aventures des plus jolies femmes de l'âge présent. Vo

La Découverte australe : Par un Homme-Volant ou le Dédale français