Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 694 pages
Poids : 960 g
Dimensions : 16cm X 23cm
EAN : 9782745311849
1844-1848
Quatrième de couverture
En mars 1844, Montalembert rentre de Madère, où il séjournait pour y rétablir la santé de sa femme, et se jette dans la mêlée parlementaire. À la Chambre des Pairs, il met son éloquence au service de l'Église et de la liberté. Il participe avec éclat aux grandes luttes qui marquent la fin de la Monarchie de Juillet : querelle de l'enseignement - « les fils des croisés contre les fils de Voltaire » -, dispersion des Jésuites, défense de la cause polonaise lors des massacres de Gallicie et de l'incorporation de Cracovie, affaire suisse du Sonderbund. Il prononce « l'oraison funèbre » de la session de 1847, - qui est aussi celle d'un régime. Témoin lucide et désenchanté de l'avènement des nouveaux « Barbares », il assiste, dans Paris même, aux journées de Février et de Juin 1848, tandis qu'une atmosphère de jacquerie sévit autour de son château de la Roche-en-Brenil. Indépendant de tout pouvoir (il a refusé la Légion d'Honneur), il n'en est pas moins courtisé, ou toléré, par le Prince-Président qui lui doit trois millions de voix. Sa défense des nations opprimées (l'Irlande, la Pologne, les cantons catholiques de Suisse) lui confère une stature européenne. Et la parole de cet homme, si jeune encore - il n'a pas encore quarante ans -, si isolé parmi les siens, ces catholiques qu'il ne parvient pas vraiment à rallier, semble effrayer les cabinets étrangers : le Prince de Metternich et la Cour de Russie lui adressent des démentis par presse interposée ; Lord Palmerston le refuse à l'Ambassade de Londres pour quelques phrases accusatrices dans un discours. Le Vatican aussi l'observe : sa fidélité ne fait aucun doute, mais les jugements qu'en lui-même il porte sur les actes politiques de la papauté sont sans appel.