Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 415 pages
Poids : 612 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782851120250
Quatrième de couverture
Après plus de trente années d'un pouvoir sans partage, le maréchal Mobutu contraint à l'exil quitte la capitale zaïroise peu avant l'arrivée des troupes de l'Alliance de Laurent-Désiré Kabila, le 17 mai 1997. Mobutu qui s'est comporté en prédateur, opérant des prélèvements considérables sur les richesses nationales, laisse un pays exsangue. La classe politique est positivement laminée, l'appareil productif sinistré. Tout est à reconstruire et à réorganiser, alors que l'aide publique internationale est interrompue depuis cinq ans.
Tel est à grands traits le tableau chaotique qu'on peut dresser au moment où Kabila s'auto-proclame chef de l'Etat. On s'aperçoit à présent de quelles calamités Mobutu a affligé le pays et sa population. N'était le prodigieux ressort intérieur, psychologique et moral, que celle-ci a détendu pour se maintenir en survie, le Zaïre retournait à une sorte d'état de non-être ou d'hébétude, que l'action des ONG et des missions religieuses a pu cependant éviter.
Mobutu a fait l'aveu d'une dictature absolue qu'aucune réalisation positive ne vient racheter, corrompant les uns, assassinant les autres, intimidant tout le monde. Il laisse le pays en totale déconfiture. Ce constat sinistre pourrait ne pas s'arrêter là. On peut craindre, en effet, qu'au Grand Léopard succède un prédateur non moins vorace. Les premières dispositions qu'a prises Laurent-Désiré Kabila ne laissent rien augurer de bon et le passé de ce maquisard ne milite pas en faveur d'une solution plus sereine.
Au fil des événements, Euloge Boissonnade, décortique les manipulations généralement mesquines qui tenaient lieu de politique et qui ont accaparé les capacités d'un homme sans envergure, mais cruel, qui au bout du compte ne laissera de trace que de ces anecdotes auxquelles il a criminellement réduit l'histoire du Zaïre.
Ce livre rétablit en évoquant les hautes figures de l'opposition - aujourd'hui encore tenues à l'écart quand elles ne sont pas emprisonnées - l'honneur des Zaïrois.