Kama Sywor Kamanda, chantre de la mémoire égyptienne

«C'est à Kinshasa que Kama Sywor Kamanda a découvert sa vocation future. «À l'école on avait reçu un homme que l'on avait présenté comme un écrivain. Il nous a fait, à nous enfants, une conférence où il a décrit les caractéristiques de son métier, en usant d'anecdotes originales. C'est à ce moment-là, à sept ans que j'ai su que plus tard je serais écrivain», me confie K.S. Kamanda.

En 1967, il publie à l'âge de 15 ans son premier livre intitulé «Les contes des veillées africaines.» En 1977, il participe à la création de l'Union des Écrivains congolais. 1977 est l'année de l'exil. C'est à ce moment-là qu'il entame un cycle d'errance à travers l'Europe. Il s'installe provisoirement à Madrid, puis il quitte l'Espagne pour la Belgique. C'est à Liège qu'il publie en 1986 son premier recueil de poèmes «Chants de Brumes», qui recevra le prix Paul Verlaine de l'Académie française. Il publie la même année un autre ouvrage de poésie «Les résignations». Dès lors les publications vont s'enchaîner au rythme d'une ou deux par an. Kama Sywor Kamanda écrit des recueils de poèmes et de contes, dont certains sont primés par l'Académie française ou par d'autres institutions francophones ou de la littérature universelle. Reconnu comme l'un des plus grands poètes mondiaux, il se lie d'amitié avec des auteurs de renom : Léopold Senghor, Michel Déon, Robert Sabatier, Andrée Chédid...»