L'abri du berger

Tout comme son Grand Frère en Poésie, Henri Meschonnic, il va à contre-courant des partis pris, prend le contre-pied des préjugés et mentalités soi-disant poético-littéraires, révolutionnant ainsi un domaine des sentiers battus, du tout-dit et du déjà-vu, réduit parfois à sa plus humble et indigne expression, fort éloignée du concept-même de poésie. Le style guindé, la préciosité, l'expression alambiquée sont bannies et à leur place, il met sur le tapis (parfois volant) une poésie nouvelle, toute simple, à l'image de l'Être et de l'étant (à l'exclusion du rien et du néant). Claire comme de l'eau de roche, son expression est épurée, aérée, et c'est son art d'apparier les mots qui fait la différence !
(extrait de la préface de Constantin Frosin)

Notre vie tisse le vent
Erre l'âme par l'espace
Légère comme une étoile
Elle psalmodie le temps

Nous semons des larmes
Puis des sourires célestes
Semaisons en lys de neige
Scintille l'avenir illuminé