Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 384 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-84478-782-8
EAN : 9782844787828
L'affaire Bazaine
un maréchal devant ses juges
Quatrième de couverture
Á la suite de la capitulation de l'armée à Metz, le 28 octobre 1870, le maréchal François-Achille Bazaine a été accusé de «trahison» par quelques officiers et surtout par Gambetta, ministre de la guerre du gouvernement provisoire constitué le 4 septembre.
Après la guerre de 1870, Thiers, président de «l'exécutif» de 1871 à 1873, soutenait Bazaine et ne souhaitait pas la tenue d'un procès. Toutefois, le 23 mai 1873, Thiers sera démis par la Chambre des députés (à majorité royaliste) et remplacé par le Maréchal de Mac-Mahon... (Orléaniste). On jugea Bazaine.
L'examen du procès qui se déroula en fin d'année 1873, au Trianon (Versailles), permet de soutenir qu'il fut une véritable parodie de justice. Devenu le «bouc émissaire» de l'opinion publique d'alors, Bazaine qui avait été contraint de capituler en raison de la conjugaison de circonstances malheureuses, était en réalité condamné avant même d'avoir été jugé.
L'ouvrage démonte les divers mécanismes politiques et judiciaires de cette affaire exceptionnelle et met en lumière la partialité des juges, la lâcheté de plusieurs officiers supérieurs, sans oublier les multiples atteintes aux droits de l'Homme.
Condamné à la peine de mort avec dégradation militaire, la sanction sera commuée dès le lendemain du verdict par le président de la République, en 20 ans de détention. L'emprisonnement du maréchal aura lieu à l'île Sainte-Marguerite, là où le masque de fer avait été détenu durant de longues années. Épisode tragi romanesque, le 10 août 1874, Bazaine s'évadera avec le complicité de sa jeune épouse mexicaine, ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre son interminable «chemin de croix» en Espagne où il mourut dans une extrême misère en 1888.
Cet ouvrage historique arrive à point nommé et apporte un éclairage nouveau sur une période charnière où se joue l'un des basculements fondamentaux de la France : le «coup de grâce» à l'Empire, l'échec ultime de la Monarchie et l'instauration de la IIIe République.