Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 262 pages
Poids : 410 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-97010-6
EAN : 9782296970106
L'albanais, une langue en mouvement
dynamique de la variation sociolinguistique
Quatrième de couverture
L'Albanais, une langue en mouvement
Dynamique de la variation sociolinguistique
Le chaos politique et économique de l'Albanie postrévolutionnaire a agi comme un révélateur impitoyable d'inégalités sociales qui avaient certes toujours existé, mais qui étaient soigneusement conservées sous le boisseau. Les anciens principes qui structuraient l'État ayant été mis à bas, les références comportementales ont commencé à faire défaut, créant une situation d'instabilité à tous les niveaux, en particulier sur le plan de l'usage linguistique. Cet essai s'attache donc à mettre en lumière les modalités du changement phonético-phonologique appréhendé dans sa dimension sociolinguistique. On a placé au centre de la réflexion la notion de synchronie dynamique, définie par Roman Jakobson comme le moteur de la vie du langage - dont on sait qu'il est continûment traversé par des courants novateurs (dont beaucoup s'éteignent sans laisser de trace) - « le début et la fin d'un changement phonétique passant par une période de coexistence ». L'analyse est enrichie par une approche multi-indicielle : l'une des hypothèses étant de tester le rôle de l'idiosyncrasie, autrement dit la participation pertinente de l'individu au modèle collectif, l'ouvrage donne à voir les stratégies des agents linguistiques et sociaux ; il était indispensable de réconcilier les versions micro - et macro-sociolinguistiques de la variation, ce qui impliquait de tenir compte de la dynamique de l'individu au sein du groupe. Il convenait également de distinguer les facteurs proprement phonétiques, au sens strict, c'est-à-dire les éléments conditionnés par les caractéristiques intrinsèques des données phoniques (leur nature acoustico-perceptuelle), des restructurations intrasystémiques - ou simplement systémiques,, afin d'éviter de s'inscrire dans une perspective trop exclusivement structuraliste.