L'ami-livre

« Le bouquinomane, ce terme désigne un lecteur dépendant en livres, une sorte de drogué dont le dealer serait un libraire, quelqu'un qui se shoote aux livres ! (...) Pierre Larousse raconte que Platon donna 100 mines (soit 9,147 francs, de 1872) pour trois traités de Pythagore et Aristote acheta trois talents (c'est-à-dire 16,465 francs de 1872) les oeuvres de Speusippe, le neveu de Platon. Quant on veut, on peut ! Le bouquinomane désire lire, pas posséder l'édition originale en grand papier, numérotée de préférence ! (...) Le bouquinomane n'est pas non plus apparenté au bibliopol (qui vend des livres), au bibliotacte (qui range les ouvrages) ou encore au bibliotaphe (qui les cache). Il se présente tout simplement comme un passionné de lectures davantage que de livres. »

Voici, le portrait de l'auteur en bouquinomane. C'est-à-dire en flâneur des boîtes des bouquinistes, en rôdeur impénitent des vide-greniers et autres marchés du livre ancien aux quatre coins du monde. Avec ses itinéraires fétiches, ses manies, ses longues traques et ses découvertes inespérées.

Comme dans son Art de la sieste (Zulma) ou son Éloge du luxe. De l'utilité de l'inutile (Bourin-éditeur), Thierry Paquot mêle ici l'érudition avec l'esprit de légèreté.