Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 384 pages
Poids : 620 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-348-06896-6
EAN : 9782348068966
L'animal et la mort
chasses, modernité et crise du sauvage
Les libraires en parlent
Érudit, à la fois très accessible, cet ouvrage est promis à une longue postérité !
Stépanoff y explore, avec la hauteur de point de vue de l'anthropologue, les différentes modes de rapport au vivant animal et naturel. Au premier titre, la chasse dont les modalités passées, lointaines ou présentes constitue le réseau, les cosmologies de représentations et de contradictions à partir desquels penser le vivant, c’est penser l'Humanité.
Quatrième de couverture
La modernité a divisé les animaux entre ceux qui sont dignes d'être protégés et aimés et ceux qui servent de matière première à l'industrie. Comment comprendre cette étrange partition entre amour protecteur et exploitation intensive ? Parce qu'elle précède cette alternative et continue de la troubler, la chasse offre un point d'observation exceptionnel pour interroger nos rapports contradictoires au vivant en pleine crise écologique.
À partir d'une enquête immersive menée deux années durant, non loin de Paris, aux confins du Perche, de la Beauce et des Yvelines, Charles Stépanoff documente l'érosion accélérée de la biodiversité rurale, l'éthique de ceux qui tuent pour se nourrir, les îlots de résistance aux politiques de modernisation, ainsi que les combats récents opposant militants animalistes et adeptes de la chasse à courre. Explorant les cosmologies populaires anciennes et les rituels néosauvages honorant le gibier, l'anthropologue fait apparaître la figure du « prédateur empathique » et les rapports paradoxaux entre chasse, protection et compassion. Dans une approche comparative de grande ampleur, il convoque préhistoire, histoire, philosophie et ethnologie des peuples chasseurs et dévoile les origines sauvages de la souveraineté politique.
Au fil d'une riche traversée, cet ouvrage éclaire d'un jour nouveau les fondements anthropologiques et écologiques de la violence exercée sur le vivant. Et, en questionnant la hiérarchie morale singulière qu'elle engendre aujourd'hui, il donne à notre regard sensible une autre profondeur de champ.