Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 239 pages
Poids : 295 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-204-08035-4
EAN : 9782204080354
L'aube des traducteurs
de l'hébreu au grec
traducteurs et lecteurs de la Bible des Septante (IIIe s. av. J.-C.-IVe s. apr. J.-C.)
Quatrième de couverture
«Il était une fois une traduction...» Ainsi commence ce livre qui n'est pas un conte mais qui paraît en raconter un: bien que fruit d'une culture archaïque et étrangère aux Grecs, avorton littéraire en marge d'une culture riche et presque saturée, les Écritures juives, par la grâce de la traduction des Septante, devinrent l'Écriture sainte du monde gréco-romain.
Et le conte a perduré: devenu religion officielle de l'Empire romain, le christianisme a instauré la Bible comme son livre de référence, et c'est toujours son statut vingt-trois siècles après cette première traduction.
Première? oui. Dans un monde où toute culture s'enfermait dans sa suprématie (soit contre tout ce qui était «barbare» pour les Hellènes, soit, au contraire, contre tout ce qui était grec, donc étranger, pour les autres peuples méditérranéens - qui résistaient déjà à une première vague de globalisation), dans un monde où les échanges entre les cultures se faisaient par des voies obliques, on ne pratiquait pas la traduction littéraire (l'idée même d'une telle transmission, si coutumière pour nous, était absente de l'horizon intellectuel de l'Antiquité). Et cette traduction improbable a surgi.
C'est cette histoire qui nous est racontée: celle des traducteurs, celle des lecteurs, celle des mots et du langage. Des considérations sur l'intérêt philologique et historique de cette première traduction émerge tout naturellement la question du sens de l'Écriture - tel qu'il était pour l'Antiquité tardive, tel qu'il pourrait être pour une modernité tardive.